Déchets et démocratie

5 octobre 2006

Toute la presse a rendu compte de l’installation mardi, sous la présidence du Préfet, de l’Instance Locale de Concertation (ILC) pour le traitement des déchets à La Réunion. Cette structure très large, où se retrouvent les représentants de l’État, des collectivités réunionnaises, des organisations socioprofessionnelles et environnementales, n’est pas figée dans sa composition ; elle est ouverte à d’autres membres, prêts à s’investir dans cette tâche.
Compte tenu de la gravité du problème et de son urgence (tous les centres d’enfouissement actuels seront pleins d’ici 5 ans), cette décision est très positive. À condition que la concertation soit réelle et qu’elle débouche le plus vite possible sur des décisions justes et appliquées correctement.

Cette décision constitue également une nouvelle victoire des associations qui se sont mobilisées contre les projets d’incinérateurs de déchets. Elle montre que la mobilisation du mouvement associatif, de la société civile et de l’opinion en général, est décisive face à des choix politiques.
L’installation de cette instance de concertation montre aussi qu’il aurait fallu commencer par là. Et qu’une telle démarche pourrait servir d’exemple dans d’autres domaines (voir la Conférence permanente pour l’emploi demandée par le PCR).

Du coup, on se dit que le représentant de la CIVIS est mal placé pour venir parader à ce sujet. On sait en effet que cette instance avait été à l’origine d’un projet d’incinérateur déjà tout ficelé.
Dans une société démocratique, le débat est essentiel. Certains devraient se mettre cela bien dans la tête et reconnaître leurs erreurs en la matière.

L. B.


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