Décolonisation mentale

12 mars 2007

Dans le riche programme de conférences organisées en 2007 par la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, figure en juin celle d’Yves Paccalet. Ce philosophe et écologiste savoyard viendra débattre avec les Réunionnais des idées contenues dans son dernier livre : “Sortie de secours”.
Comme Paul Vergès, il y affirme notamment que pour sauver l’humanité des menaces mortelles qui pèsent sur elle, il faut tout changer dans les rapports humains et dans nos rapports avec la biosphère. Et que ce changement implique également une remise en question permanente de nos propres comportements.

Or, le plus dur pour un être humain, s’il veut être capable de se transformer soi-même et de participer avec les autres à la transformation du monde, c’est d’échapper à l’emprise de la société dans laquelle on vit. Et cela, nous le voyons tous les jours à La Réunion.
61 ans après l’abolition de son statut colonial, notre île reste très marquée par les survivances de cette époque. Nos façons de penser et de vivre ensemble sont encore souvent marquées par ce que les tenants du système ont appelé « le temps béni des colonies ».

C’est la raison pour laquelle le Président de la Région a déclaré récemment qu’une des priorités à La Réunion, si nous voulons entrer dans l’ère de la responsabilité pour construire un développement durable, c’est la « décolonisation mentale ». C’est ce qu’il appelle « faire sa propre révolution ».
Ce travail sur soi est très difficile. Il devient encore plus compliqué lorsqu’à toutes ces difficultés s’ajoute le brouillage de l’ambition personnelle.

L. B.


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