
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
11 mai 2020, par
Comme on a pu le voir précédemment, le déconfinement, tel qu’il a été mis en place, loin d’être un simple grand flou artistique, cache une volonté très idéologiquement marquée : celle d’une « reprise économique rapide ».
Ce qu’il faut voir ici, c’est que cette volonté de reprise n’est en aucun cas voulue pour défendre les travailleurs ou ceux disposant d’une TPE, ce qui est pourtant le message donné par le gouvernement. En réalité, cette « reprise économique rapide » n’est qu’une volonté déguisée de défendre le grand patronat et le système économique dans lequel il prospère, à savoir le capitalisme.
Et comme rien n’est jamais innocent ou mis au hasard, la reprise de l’école, en particulier celle des plus jeunes scolarisés, entre tout à fait dans cette logique et permet même à cette reprise économique d’exister.
Rappelons tout d’abord dans quelles conditions se fait cette reprise scolaire : elle aura lieu entre mi-mai - fin juin en fonction des classes, la première rentrée concernant les plus jeunes, et en fonction de la volonté des collectivités.
Plus important encore, elle sera réalisée dans le mépris le plus total de la communauté scientifique qui s’est accordée sur la nécessité, d’une part de reporter le déconfinement faute de matériel suffisant (masques en théorie mais nous y reviendrons sous peu, dépistage massif, etc.), mais surtout de ne pas reprendre les classes avant septembre et en particulier pour les classes des plus jeunes.
Alors dans ce cas, pourquoi faire ces choix discutables voire dangereux, si ce n’est qu’ils sont portés par une certaine idéologie mortifère ?
Les mots d’ordre principaux depuis le début du confinement en faveur d’une reprise rapide des cours en école, collège et lycées ont été les suivants : assurer la continuité pédagogique, ce qui est difficile mais peut paraitre logique, et enfin des arguments d’ordre social, à savoir lutter contre la violence domestique, contre l’exclusion sociale et contre les difficultés d’alimentation. Si évidemment ces problèmes existent et sont très important et si l’école peut en minorer une partie, force est de constater que la plupart de ces problématiques doivent se faire de concert avec les services sociaux qui n’ont de leur côté pas été mentionnés par le gouvernement.
De plus, il y a une certitude concernant la rentrée : elle n’a absolument pas été préparée et n’est pas faite pour lutter contre l’exclusion sociale et scolaire. En effet, si cela avait été le cas, on pourrait supposer que les enfants les plus jeunes, ceux ne pouvant pas intégrer les mesures de distanciation sociale du fait de leur âge soient les derniers à renter. Il n’en est rien. Il en est de même pour la protection des enseignants et de tout le personnel administratif, où quasiment rien n’est prêt.
Il faut donc voir le côté idéologique de la chose. La première urgence du gouvernement et du grand patronat est de faire rentrer les travailleurs sur leur lieu de travail, ceci afin de pouvoir continuer à maximiser les profits ; en ce sens, le confinement et les enfants sont un frein, car cela impose à beaucoup de parents de rester auprès d’eux en télétravail (quand cela est possible), il faut donc les pousser à reprendre et cela deviendra quasiment obligatoire à partir du 1er juin, étant donné que les mesures en faveur des travailleurs en télétravail ou devant assurer la garde de leurs enfants seront fortement amoindries.
C’est là où l’école et les enseignants ont leur rôle, qui n’est pas celui de la transmission des savoirs, mais bien de garderie. Cela est par ailleurs en lien avec la volonté non cachée de nos gouvernants et du grand patronat qui appartiennent à la même classe sociale, celle des plus aisée, d’empêcher l’ascension sociale des plus précaires. La reproduction sociale doit rester la norme, et l’école publique en tant que modèle n’est pas adaptée à cette volonté.
Comme on peut le voit, cette reprise anticipée des cours alors que le consensus médical demandait justement de ne pas forcer la chose, sous peine d’une deuxième vague de contamination du fait de l’impossibilité de protéger les plus jeunes et les enseignants, est encore due à une volonté idéologique, celle de défendre la « reprise économique rapide », à savoir défendre le modèle économique qu’est le capitalisme, outil du grand patronat, et ce, quitte à mettre en danger notre santé, et plus grave encore, celle des plus jeunes.
Mathieu Raffini
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