Démission de Nicolas Hulot : l’impossibilité de changer le système de l’intérieur

29 août 2018

Depuis hier matin, l’annonce de la démission de Nicolas Hulot du gouvernement suscite de nombreux commentaires. C’est en effet une personnalité emblématique, connue pour ses positions pour la défense de l’environnement, qui avait décidé de s’impliquer politiquement en acceptant l’année dernière de devenir ministre de l’Écologie et de la Transition écologique. Mais au bout de 15 mois, il a fait le choix de quitter le gouvernement.

Les faits montrent que la vie sur la planète est en danger. C’est la conséquence des modes de production et de consommation dominants. Ils amènent une surexploitation des ressources naturelles et des êtres humains pour tirer toujours plus de profit. Les dirigeants du monde disposent de toutes les données qui montrent que la poursuite de ce système mène à la catastrophe.

Or, depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron contribue à accentuer cette politique. C’est ce que soulignent ses décisions qui vont à l’encontre de la protection de l’environnement, car elles concourent à continuer sur la voie d’un mode de production qui n’est pas soutenable, avec pour priorité la recherche du profit.

Nicolas Hulot songeait qu’il pouvait changer les choses de l’intérieur, c’était le sens de son engagement dans le gouvernement. Son expérience lui montre que ce n’est pas possible. Il a donc décidé de ne plus être solidaire des décisions qui seront prises, et a par conséquent démissionné du gouvernement.

Le départ de Nicolas Hulot est une nouvelle illustration de l’impasse d’un système. Pour sauver la vie sur la planète, il est nécessaire d’en finir avec ces modes de production et de consommation qui arrivent à épuiser en 7 mois les ressources produites par la Terre en 12 mois. Cela suppose de dépasser ces modes pour aller vers une nouvelle civilisation capable de concilier le respect des droits fondamentaux de tous les êtres humains, et celui de la Nature. Cette nouvelle civilisation est possible, c’est pour elle que se battent les communistes.

J.B.

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Messages

  • Ce n’est pas la première fois qu’un ministre s’en va parce que le gouvernement ne veut pas prendre en compte ses positions sur la gestion du pays . Nous l’avons vu avec monsieur de Montebourg.

    Comme cela a été le cas pour monsieur de Montebourg Ce départ volontaire ne pourra être assimilé à une sanction de quelqu’un pour son incompétence et son inefficacité mais au contraire devrait plutôt être vu comme un signal d’alarme donné au président de la république par un homme responsable qui a une juste vision de l’avenir.

    Tous ceux qui pensent que la planète est en danger de mort et que la seule façon de la sauver c’est de changer de civilisation et d’opter pour un autre mode de vie se féliciteront de la décision de monsieur Hulot .Mais hélas cette décision restera sans conséquences , monsieur Macron continuera sur sa lancée sans la changer d’un iota et les écologistes ne pourront rien faire de plus que ce qu’ils ont fait jusqu’ici : espérer vainement qu’on leur donne une place au gouvernement pour satisfaire leur électorat qui a besoin de quelque chose pour se mobiliser mais sans possibilité d’agir en profondeur .

    Cependant comme chaque élection est l’occasion de se faire entendre ils auront l’occasion de faire entendre leur voix au prochaines élections européennes. Peut être que monsieur hulot prendra sa revanche ce moment là en démontrant qu’il n’est pas seul mais qu’il y a beaucoup de monde derrière lui .C’est peut être la seule façon d’influer sur la politique de monsieur Macron.

  • M. Hulot a effectivement tenté de modifier la politique pour l’environnement de l’intérieur. Il s’est rendu compte qu’il n’y arrivait pas ;donc il a ,logiquement, démissionné.
    Pour la suite , c’est difficile à dire ; mais déjà en 2012 les Verts ont commis une grave erreur, lors de leur primaire. Il lui ont préféré une candidate ,complètement à coté de la plaque, qui a fait moins de 2,5 % à cette présidentielle.

    Pour son remplacement il faudra trouver quelqu’un qui sorte d’Hulot. Il fallait que je la fasse.

    Par contre son rival, le ministre de l’agriculture n’a pas fait un pas de Travers.
    celle la,parlera à moins de personnes, car beaucoup de gens ignore le nom du Ministre de l’agriculture. .


Témoignages - 80e année


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