Dengue et réchauffement climatique

14 mars 2018, par J.B.

Une alerte à la dengue est lancée. En effet, les conditions sont actuellement réunies pour qu’une épidémie puisse s’étendre à La Réunion. C’est pour alerter de nouveau face à l’ampleur de la menace que l’ARS a tenu hier une conférence de presse. Les dégâts d’une épidémie sont encore bien présents dans les mémoires. C’était en 2006, quand le chikungunya avait touché un tiers de la population, et était suspecté d’avoir contribué à plus de 200 décès.

À l’époque, les autorités sanitaires n’avaient pas anticipé la crise malgré les avertissements du PCR. Puis l’utilisation massive de traitements chimiques a accentué les dégâts alors qu’une solution biologique existe : le Bti. Cette crise avait causé un effondrement du tourisme et une perte de confiance dans l’économie réunionnaise. Aujourd’hui, les autorités sanitaires ont adopté une autre méthode de communication, les enseignements du chikungnuya ont été tirés.

Le risque d’épidémie de dengue est lié à la prolifération des moustiques. Ces insectes sont susceptibles d’être les vecteurs d’autres maladies contagieuses qui faisaient de nombreuses victimes à La Réunion pendant l’époque coloniale, comme le paludisme. L’activité des moustiques dépend de la température. Plus il fait chaud, et plus ils sont nombreux. Avec la hausse des températures liées au changement climatique, cette période de forte activité a une durée plus longue dans l’année. Comme les années précédentes, l’hiver dernier a été plus chaud que la norme connue avant que les effets du changement climatique se fasse sentir. Les conditions sont donc plus favorables à la prolifération des moustiques.

Cette conséquence du changement climatique va donc amener à renforcer les moyens de prévention contre les menaces d’épidémie véhiculée par les moustiques.

J.B.

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