Des droits fondamentaux des Réunionnais sont bafoués

11 décembre 2008, par LB

Parmi les responsables de médias et les journalistes à La Réunion, certains, au lieu d’apporter leur contribution à l’action du peuple réunionnais pour effacer les séquelles de plus de trois siècles de colonisation et mettre en œuvre un développement durable de son pays, choisissent plutôt d’utiliser les positions d’influence dont ils disposent pour combattre l’un des principaux acteurs de ce projet : le PCR. Ainsi, lorsque l’appareil d’État et ses alliés lancent des accusations mensongères contre des responsables de ce parti politique, ces “professionnels de l’information” s’en emparent pour diffuser des informations inexactes et tenter d’accréditer ces diffamations, en transgressant les principes de leur profession.

On vient d’en avoir une nouvelle preuve à l’occasion de la garde à vue scandaleuse imposée par des représentants de l’appareil judiciaire à deux responsables du PCR. Alors que rien ne justifie ces interrogatoires car tout est transparent et parfaitement légal dans ce qui leur est injustement reproché, des journalistes font le maximum pour conforter les rumeurs malveillantes sur des actes illégaux dont ces personnes seraient « suspectées ».
Par manque d’objectivité et d’honnêteté, le rétablissement des faits par les personnes mises en cause n’est pas pris en compte dans la marchandise médiatique vendue à la population. Et l’on fait tout pour que dans une partie de l’opinion, les victimes de ces pratiques soient considérées comme présumées coupables.

Mais tout cela n’a rien d’étonnant. Lorsqu’on est un militant qui combat le système capitaliste criminel (un enfant tué par la faim toutes les 5 secondes) et qui résiste aux politiques néo-coloniales malfaisantes envers la plupart des Réunionnais, il faut s’attendre à tout de la part des défenseurs de cet “ordre” dominant. Aux calomnies et aux injures comme aux censures.
Ainsi, ces jours-ci, le PCR a envoyé aux médias un communiqué en faveur de la baisse des prix du gaz et des carburants : censuré par “Le JIR”, “Le Quotidien” et RFO ! Il leur a envoyé un texte de soutien à la commémoration du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : censuré ! La Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise leur a adressé un document sur l’éloge de ce « projet extraordinaire » par la conférence annuelle du Comité International pour les Musées et collections d’Art Moderne réuni récemment à New York : censurée !

Tout cela nous montre à quel point des droits fondamentaux des Réunionnais continuent d’être bafoués chaque jour : le droit à l’information et le droit au respect de leur dignité.
Voici ce que dit l’article 19 de la Déclaration de 1948 : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».

L. B.

Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise

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