
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
21 mai 2016, par
À Mayotte, la crise sociale devient une crise sanitaire. Depuis plusieurs jours, plusieurs centaines de personnes expulsées par la force de leur logement sont parquées sur la place de la République à Mamoudzou. « Médecins du Monde a pu constater qu’elles survivent dans des conditions sanitaires désastreuses, n’ayant accès ni à des douches ni à des toilettes, dormant à même le sol sans couverture et avec un accès restreint à la nourriture », indique un communiqué de l’organisation humanitaire diffusé hier. Médecins du Monde appelle les autorités à agir au plus vite pour faire cesser les expulsions et rétablir l’état de droit.
Selon Réunion Première, aucun maire de Mayotte n’est prêt à faire un geste pour reloger les expulsés, car ce serait une stratégie électoralement suicidaire. Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui disposent d’un permis de séjour. Elles sont donc en situation régulière. Les mêmes élus demandent que ce permis de séjour ne soit pas limité à Mayotte mais soit également valable sur tout le territoire de la République, annonce Réunion Première. La conséquence sera de permettre aux milliers de personnes devenues indésirables à Mayotte de pouvoir être évacuées vers La Réunion.
Dans un communiqué diffusé jeudi, Ibrahim Aboubacar, député de Mayotte, souligne que « l’île de Mayotte ne pourra jamais accueillir toute la misère de l’océan indien et de la côte africaine à présent ». Il dénonce des permis de séjour attribués avec complaisance, et fait part de services publics débordés qui « ne sont plus en capacité d’absorber la quantité (inconnue) de personnes étrangères en situation irrégulière présente dans le territoire ». De son point de vue, « la révolte des Mahorais est le dernier cri d’alarme signifiant le basculement de la société dans le chaos ».
Mayotte compte officiellement 250.000 habitants, mais officieusement sa population dépasserait 300.000 personnes. Si La Réunion avait la même densité de population, notre île aurait 1,8 million d’habitants. Dans le même temps, Mayotte est lourdement frappée par le chômage et le non-développement. Tous les ingrédients de l’explosion sociale sont réunis, et elle a lieu en ce moment à Mayotte. Cela amène 800 fonctionnaires à demander leur mutation pour quitter l’île, car ils ne supportent plus l’insécurité.
Il est clair que le souffle de cette explosion peut se propager à La Réunion, car notre île est le département le plus proche de Mayotte. Lors des derniers Jeux des Îles, des élus réunionnais avaient pris parti pour la violation de la Charte des Jeux, conséquence de la politisation voulue par le gouvernement français de cette manifestation sportive. Ils avaient chanté la Marseillaise et salué le courage des athlètes mahorais qui brandissaient le drapeau de la France et chantaient l’hymne de la France. Moins d’un an plus tard, ils sont au pied du mur car le message de leurs amis mahorais est très clair, ils ne peuvent accueillir « toute la misère de l’océan Indien et de l’Afrique ». Ces élus de La Réunion vont-ils rester cohérents avec leurs actes en préparant la venue dans notre île de milliers de réfugiés de Mayotte ? S’ils veulent respecter la fibre départementaliste qu’ils ont si bruyamment affirmé l’an dernier, ils doivent agir dès maintenant.
J.B.
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