Édito

Des mesures de bon sens

31 juillet 2006

Les derniers chiffres communiqués vendredi par les services sanitaires sur l’évolution du chikungunya confirment ce que nous disons depuis des mois : il faut renforcer la mobilisation à grande échelle contre la transmission du virus. Les différents services publics - notamment ceux qui dépendent de l’État - ont un rôle essentiel à jouer sur ce plan.
Selon ces services, 9 nouveaux cas de malades contaminés ont été recensés entre le 17 et le 28 juillet ; or, "l’an dernier, à la même époque, on avait 12 cas déclarés et 99 une fois les données consolidées. Il faut donc compter sur 50 à 100 cas pour cette semaine. La situation est à peu près parallèle".

Ces chiffres prouvent que le protocole de vigilance renforcé lancé le 1er juin reste insuffisant pour faire face à une recrudescence catastrophique de l’épidémie lors de la saison chaude comme l’an dernier.
D’où l’importance de mettre en œuvre rapidement les mesures préconisées une nouvelle fois jeudi par le PCR. Parmi ces mesures, il y a la distribution massive de répulsifs et de moustiquaires à la population la plus démunie, qui n’a pas les moyens d’acheter ces produits pour se protéger des moustiques transmetteurs du virus.
Il y a également la nécessité de constituer d’urgence le service de prophylaxie de 450 agents promis par le Premier ministre.

Enfin, il faut plus que jamais que l’État donne à tous les citoyens les moyens d’assurer l’épandage massif du Bti, ce "produit miracle" biologique qui permet de tuer les larves des moustiques. Toutes les associations qui mènent des actions en ce sens doivent être soutenues.

L. B.


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