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22 septembre 2016, par
Depuis lundi, des planteurs manifestent pour obtenir le versement d’aides sociales. À l’appel de la CGPER, ils bloquent les entrées des usines sucrières du Gol et de Bois-Rouge. Ce mouvement découle directement d’une décision prise voici bientôt 50 ans. Ce sont les accords de 1969.
Jusqu’à la mise en œuvre des accords de 1969, la répartition de la richesse de la canne à sucre se faisait selon une règle simple : deux tiers des recettes tirées de la canne devaient être versées aux planteurs, et un tiers aux usiniers. Ces derniers étaient alors considérés comme les transformateurs d’un produit qui appartenait aux planteurs. C’est pourquoi la bataille tournait autour du délai de paiement de la dette des usiniers envers les planteurs qui avaient donc droit à deux tiers des sommes perçues pour la vente des sucres et des alcools commercialisés par les industriels.
À l’époque, les syndicats de planteurs signataires de la Charte demandaient que cette répartition soit revue. La revendication était de trois quarts des recettes pour les planteurs, et un quart pour les usiniers. Et la perspective de production demandée par les syndicats de la Charte était d’aller vers une production de 400.000 tonnes de sucre, tout en allant vers une diversification des recettes avec la mise en valeur de la bagasse notamment. Ils étaient soutenus dans leur lutte par le PCR. Tous les ans, les planteurs étaient capables de récolter plus de 2 millions de tonnes de cannes, tandis que la production sucrière dépassait 200.000 tonnes.
Mais c’est à ce moment que les opposants des planteurs ont saisi le prétexte d’une future intégration dans la Communauté européenne pour changer fondamentalement les règles. Les usiniers ont obtenu le soutien de la Fédécanne dirigée par Jean-Paul Virapoullé et du gouvernement pour imposer une réforme structurelle. Ce sont les accords de 1969. Ils ont dépossédé le planteur de la propriété de la canne à sucre, en le réduisant au rôle de fournisseur de matière première. C’est l’industriel qui devient alors le propriétaire de la canne qu’il achète au planteur, et il peut alors garder pour lui le bénéfice de toutes les recettes. Les conséquences de ces accords sont dramatiques pour les planteurs. Plus de 20.000 livreurs de canne ont disparu. 100.000 personnes travaillaient dans la filière canne-sucre, elles ne sont plus que 18.000. Pendant ce temps, avec l’aide de l’État, les industriels ont fermé toutes les usines sauf deux pour augmenter considérablement la productivité. De nouvelles valorisations de la canne sont apparues, sans que le planteur puisse y voir une amélioration correspondante de ses revenus car la canne appartient à l’industriel. Pour que des planteurs puissent survivre malgré ces accords, l’État a mis en place des aides sociales avec le soutien de l’Europe.
Il est clair que les planteurs sont loin de toucher les deux tiers des recettes totales tirées de la canne. La vente des cannes est loin de leur suffire, car ils dépendent des aides sociales. Ce qui était voici 40 ans le secteur le plus dynamique de La Réunion est maintenant totalement sous la perfusion des subventions. Ces dernières compensent de plus en plus un prix de la canne qui n’a pas bougé depuis 20 ans pour une richesse donnée. C’est dans cet état de ruine que les planteurs vont devoir affronter l’année prochaine la concurrence mondiale, à cause de la suppression des quotas et du prix garanti. Et le prix de la canne pour la prochaine campagne n’est pas encore connu. Comment les derniers planteurs de La Réunion vont-ils survivre dans un système aussi injuste ?
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