Des « préalables non résolus »

18 septembre 2007

Au moment où il reste à peine un mois aux Réunionnais pour faire connaître au gouvernement ce qu’ils veulent voir dans sa loi-programme pour l’Outre-mer en cours d’élaboration, rien n’est plus important que de régler les « préalables non résolus » et rappelés hier par Paul Vergès devant la presse.
Ces « préalables non résolus » concernent des événements qui vont se produire dans les dix ans à venir, soit la durée d’application de la loi. Et celle-ci aura peu d’effets positifs si ces inconnues ne sont pas levées.

• Que feront Bruxelles et Paris pour préserver La Réunion de la réforme de l’organisation communautaire du marché du sucre en 2013, avec la forte baisse programmée du prix de la canne, à la demande de l’Organisation mondiale du marché ?
• Comment l’Union européenne (UE) nous préservera-t-elle du péril créé chez nous par ses Accords de partenariat économique avec les pays ACP de la zone et appliqués le 1er janvier prochain ?
• De même, comment la production agricole et industrielle de La Réunion sera-t-elle prémunie de la concurrence des Pays les moins avancés (PMA) de la région, dont les produits pourront entrer librement chez nous en 2009 ?
• Comment sera protégée notre économie et comment seront financées nos communes si l’octroi de mer est supprimé en 2014 ?

Si ces préalables ne sont pas résolus, que deviendront notre économie, notre filière canne-sucre, notre nouveau Schéma d’aménagement régional ? Sans oublier les effets du chaos climatique, de la hausse des matières premières, des aliments, de la croissance démographique...
Pour Paul Vergès, « nous entrons dans une période de tous les dangers ou de toutes les possibilités de sortir de l’impasse ». Il est vital et urgent d’en parler.

( L. B.


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