Des satisfécits d’élu(e)s qui frisent le ridicule

15 décembre 2011, par J.B.

En 1989, le monde entier assistait à l’effondrement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). L’Occident triomphait en mettant en avant la supériorité de son modèle de développement. Profitant de la situation, les pays riches poussèrent leur avantage à l’intégration mondiale des économies nationales. Tout fut scellé au Maroc en 1994. Et, dès le 1er janvier 1995, la plupart des pays ont déposé leur adhésion. Les pays européens riches avaient suivi le mouvement.

Il a fallu attendre 6 ans supplémentaires pour que la Chine fût acceptée. En effet, c’est le 1er janvier 2001 que la Chine fait son entrée officielle dans l’OMC. Si au départ, les pays occidentaux y ont vu un marché de consommation d’un milliard d’individus, les Chinois, eux, se sont préparés à accélérer la « politique d’ouverture au monde » qu’ils avaient amorcée dès 1978. En cette année 2011, ils fêtent une décennie d’intégration dans le cadre de l’OMC.

Les Chinois alignent des statistiques affolantes pour mesurer le succès de leur adhésion à l’économie mondiale. Le secteur de l’électroménager est passé de 200 milliards de yuans à 1.000 milliards. Elle est le troisième grand pays pour le commerce agricole. Le marché automobile est passé de 2 millions d’unités à près de 20 millions, etc. Tout cela confirme leur place de 2e économie mondiale, juste derrière les États-Unis.

Aujourd’hui, les pays occidentaux sont en très grandes difficultés, plombées par l’explosion de leur dette publique. Par exemple, celle des États-Unis se monte à 15.000 milliards de dollars. Les pays européens n’en finissent pas avec des sommets de chefs d’État qui n’arrivent pas à enrayer la confiance des investisseurs. La récession économique menace.

La situation difficile des pays riches pèse sur les pays émergents, comme le Brésil. La Chine connaît également un ralentissement des ventes qui impacte son économie générale. Et, on annonce que la croissance sera « seulement » de 9,2% ! Malgré ce bon chiffre, la réalité est beaucoup plus difficile. Les autorités organisent des séminaires de niveau académique pour étudier les réformes appropriées aux conséquences de cette crise mondiale. Car, personne ne sait quand et comment la sortie de crise aura lieu.

Il n’y a qu’ici, à La Réunion, où la classe dominante et ses représentants élu(e)s se donnent en spectacle dans des médias qui combattent le développement du pays alors que les statistiques sont terriblement négatives. Nous sommes en récession économique depuis 2 ans. Et, ces élu(e) s’offrent des satisfécits qui frisent le ridicule… en pleine crise générale.

J.B.

Législatives 2012

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