Désaveu

17 mars 2006

Une nouvelle fois, les manifestations d’hier ont montré la force de la résistance à la casse sociale.
À La Réunion et en France, l’opposition au CPE monte, surtout parmi les personnes qui sont visées par ce dispositif. Pour le gouvernement, le Contrat première embauche est un moyen de favoriser l’emploi chez les jeunes. Or, ces jeunes multiplient les actions pour dénoncer la remise en cause de leur droit à un contrat de travail décent. L’opposition vient des “bénéficiaires” du CPE : ils sont dans la rue.
C’est un désaveu cinglant pour le gouvernement car son projet ne “passe” pas, non seulement auprès des personnes concernées, mais aussi parmi ceux qui refusent la casse du Code du travail. Et plus le gouvernement persiste dans cette voie, plus le mouvement s’amplifie. L’exemple est donné par le succès de la mobilisation d’hier.
Ce que les libéraux tentent de faire passer pour un recueil de textes qui “bloque” l’esprit d’initiative est le résultat des luttes de plusieurs générations de travailleurs. Des combats qui ont permis d’arracher peu à peu des acquis pour une société plus juste. À La Réunion, le poids important de la précarité, l’ampleur du chômage et de la pauvreté sont autant de fronts sur lesquels les luttes se déploient pour faire avancer le droit des Réunionnais au développement. Et loin d’être une avancée, le CPE porte en lui le recul : le retour de la précarité dans la loi.

Manuel Marchal


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