Destructions massives

18 novembre 2004

Chaque jour, les images de la guerre en Irak apportent leur lot d’horreurs. Hier, un reportage dans le journal télévisé a montré, si besoin est, l’ampleur de la tragédie vécue par le peuple irakien, un drame qui a débuté voici plus de 10 ans et qui s’est amplifié avec l’offensive des militaires américains et de leurs alliés l’an dernier.

Dans un hôpital irakien, des enfants, gravement malades. Ils souffrent du cancer. Ils ont 11 ou 14 ans, dans l’antichambre de la mort du fait d’un manque dramatique de médicaments, touchés par une leucémie. Un mal en augmentation dans l’Irak d’aujourd’hui, tout comme dans l’Irak du lendemain de la guerre du Golfe, précise le médecin de service. La cause : l’utilisation de munitions à l’uranium par les armées américaines. Ce projectile est destiné à percer les blindages, et quand il explose, il disperse un contenu extrêmement nocif, avec un impact considérable sur la population : cancers, bébés morts-nés ou handicapés à vie, etc.

"Les Américains disent qu’ils viennent nous libérer et ils nous amènent le cancer", disait en substance un mère irakienne. Depuis la guerre du Golfe, les Irakiens n’en finissent pas de payer un lourd tribu.
Les experts en désarmement ont été catégoriques : l’État irakien n’avait pas d’armes de destruction massives. Par contre, ceux qui ont menti à l’opinion en inventant ce mensonge n’ont pas hésité à expérimenter des armes qui détruisent et détruiront massivement pendant encore de longues années des milliers de vies.

Manuel Marchal


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