Deux jours

16 octobre 2004

Cette fin de semaine est marquée par deux manifestions planétaires intimement liées. Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de l’alimentation et demain, la Journée mondiale du refus de la misère.
Placée sous le signe de la biodiversité, clé de la lutte contre la faim, ce samedi est l’occasion de nous rappeler qu’en 2004, 850 millions de personnes souffrent de la faim, alors que la nourriture produite est globalement suffisante pour satisfaire tous les besoins.
Demain, la Journée mondiale du refus de la misère nous met face à un autre défi : près de 3 milliards d’humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. "Il nous faut de façon toujours plus urgente faire face à un appauvrissement qui mine nos sociétés et fait reculer l’idée même de sécurité humaine", affirme l’UNESCO.
Une pauvreté qui constitue la pire des armes de destruction massive, selon le président brésilien Lula. Un fléau qui tue des milliers de personnes par jour, par la faim, la maladie, la pollution, la violence.
Deux journées qui soulignent la persistance de deux mondes sur la planète. Deux journées qui montrent aussi que cette fracture traverse violemment notre société avec par exemple plus de 100.000 chômeurs, plus de la moitié des Réunionnais concernés par la CMU, autant de signes révélateurs de la pauvreté. Une pauvreté, qui, comme dans d’autres pays, menace la cohésion de notre société, faisant "reculer l’idée même de sécurité humaine".
Deux journées qui expliquent l’urgence des défis de ce début du 21ème siècle, une urgence à laquelle sont également confrontés les Réunionnais.

Manuel Marchal


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