Didier, as-tu du cœur ?

22 juillet 2006

Didier Houssin n’est pas n’importe qui. C’est le Directeur Général de la Santé au Ministère du même nom. Il a donc un poste de responsabilité très élevé dans les services de l’État.
Il est également Professeur de médecine. C’est donc un expert très compétent en matière de santé publique.
Du fait de ses compétences, sa signature et ses orientations sont essentielles dans la prise des décisions politiques au niveau du gouvernement.

Or il s’est trompé dans l’analyse de l’épidémie de chikungunya, de son évolution et dans les mesures à prendre pour l’endiguer. Lourdement trompé.
Il a mal évalué les risques d’extension de l’épidémie. Il a minimisé ses dangers et ses conséquences. Il n’a pas fait prendre les mesures de prévention nécessaires pour éviter la catastrophe sanitaire, économique, sociale et environnementale que l’on connaît.

Un an après, le résultat est là. Et Didier Houssin revient sur le lieu du drame, où il n’a pas brillé par sa clairvoyance.
Mais il n’a pas un mot de compassion ou d’excuse pour les victimes et pour leurs proches. Pas un geste de solidarité envers toutes celles et tous ceux qui ont souffert d’une manière ou d’une autre de l’épidémie. Même pas un signe d’amitié et d’écoute.
Et puis il repart avec les mêmes certitudes et la même arrogance, alors que tout laisse à craindre une nouvelle flambée de l’épidémie.
Après avoir perdu la tête, Didier Houssin a-t-il perdu son cœur ?

L. B.


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