Didier Robert est-il au service de forces idéologiques anti-Réunionnais ?

14 janvier 2012, par J.B.

La question mérite d’être posée quand on fait le bilan de ce personnage qui a eu le pouvoir au Tampon dans des circonstances particulières. La détermination avec laquelle il casse tout fait penser qu’il attendait patiemment son heure pour agir. Agit-il seul ou est-il l’exécuteur d’intérêts idéologiques obscurs ?

Didier Robert a été dans l’ombre de TAK pendant longtemps. Il n’avait jamais été un élu de premier plan avant de recevoir les clefs de la mairie du Tampon des mains de TAK. Ce dernier a été contraint de quitter ses fonctions électives, car des magistrats avaient requis contre lui une peine d’inéligibilité pour des affaires d’ordre privé. Compte tenu de ses répercussions politiques, une sanction aussi grave est nécessairement de nature politique. Nous avons vu qu’à Sainte-Suzanne, un magistrat peut déclarer publiquement : « M. Gironcel vous êtes intègre, vous ne vous êtes pas enrichi, mais nous devons sanctionner ». Il passe à l’acte de manière disproportionnée. Ce qui provoque le désordre actuel à Sainte-Suzanne et dans la classe politique en général.

Le jour de la passation du pouvoir au Tampon, Didier Robert aurait pu pleurer tellement il vantait son « père spirituel en politique ». En quelques jours, il changea de comportement et se mit à tout démolir. L’exemple typique est le projet de la rocade pour éliminer l’embouteillage en ville. Des années d’études, le financement de 100 millions d’euros assuré par la Région et l’ordre de service pour l’entreprise déjà prêt. Il avait voté toutes les délibérations antérieures et à aucun moment il n’avait émis le moindre doute sur le projet. Depuis, rien ! Il n’a que faire des sentiments des automobilistes Tamponnais.

Il y a l’épisode de la Région. Il déclare dans son discours d’investiture à l’adresse du sortant Paul Vergès qui s’inquiète pour l’avenir : « je ne serais pas un démolisseur ». Sitôt élu, c’est exactement ce qu’il fait. Le rouleau compresseur est en marche : tram-train, MCUR, SR21, IRT, Allégeance à Air Mauritius, etc. Et, pour bien montrer sa détermination, il fait supprimer toute la mémoire numérique de l’Institution de la République sur le site internet dédié. Ce geste est plus grave que de supprimer un projet d’infrastructure.

L’État ne réagit pas pour protéger son patrimoine historique. À l’époque de l’esclavage, on supprimait toute référence à l’histoire de l’esclave afin de faire de lui un être nouveau au service du maître. Aux Archives départementales, on a démoli des pans entiers de documents d’époque pour que les Réunionnais ne sachent pas. À Matignon, la signature de la deuxième mouture est très défavorable aux intérêts Réunionnais. Cela n’empêche pas le premier ministre de jeter à son interlocuteur : « vous êtes un fin négociateur ».

Nous aurions tort de croire qu’il agit par foucade. Il se moque des automobilistes du Tampon comme il se moque des Réunionnais pris dans la tourmente de la récession économique, la pénurie de logements, l’augmentation des prix, le chômage massif et l’illettrisme. Le dossier d’Air Austral peut fournir des éléments qui éclairent sur la question posée en introduction de cet édito. Les jours qui viennent peuvent être éclairants.

J.B.

Didier Robert

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