« Difficile » ...mais indispensable

Si l’on veut avoir une attitude responsable face aux graves problèmes de La Réunion, on n’insistera jamais assez sur les préalables à résoudre pour pouvoir relever ensemble ces défis. Ou alors on se comporte en assisté ou en béni-oui-oui.
Parmi ces préalables, il y a ceux rappelés lundi par Paul Vergès concernant notamment :

- l’avenir de la filière canne, menacée de mort par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ;

- les accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne (UE) et les pays ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) ;

- nos rapports avec ces pays de notre région et en particulier avec les PMA (pays les moins avancés) ;

- sans oublier le devenir de l’octroi de mer.

À l’occasion de la venue de Michel Barnier à La Réunion aujourd’hui et demain, nos confrères du “JIR” et du “Quotidien” n’ont pas manqué de l’interroger à ce sujet. C’est déjà une bonne chose.
Quant aux réponses du ministre de Agriculture et de la Pêche, on constate qu’elles confirment totalement la justesse des inquiétudes exprimées par le président de la Région Réunion. Il reconnaît que, sur tous les plans, « les négociations sont difficiles ».

Comme l’ont déjà dit Paul Vergès, les dirigeants du PCR et d’autres voix réunionnaises, nous avons un principe à faire respecter : les dirigeants politiques en Europe (à Paris comme à Bruxelles) ne peuvent pas prendre des décisions avec des tiers sans tenir compte des besoins de La Réunion. Michel Barnier semble d’accord avec ce principe en affirmant : « Nous n’accepterons pas que les productions traditionnelles des DOM soient une sorte de variable d’ajustement d’un accord à tout prix avec les pays ACP ».
Ce sera donc « difficile » ...mais c’est indispensable.

L. B.