Dis, papa...

22 juillet 2004

Hier, ma fille m’a demandé : comment se fait-il que des gouvernants et des élus puissent faire voter et voter des lois aussi injustes que la réforme de l’assurance maladie, qui met en cause un principe aussi fondamental de notre système social que le droit à la santé pour tous ?
Et sans attendre ma réponse, elle a avancé une explication : ce sont des personnes qui se disent conscientes de leurs responsabilités pour veiller au respect des droits des citoyens mais qui, dans les faits, manquent de conscience morale et du sens de la justice. Ce sont des personnes qui se prétendent porteuses des valeurs de la République - comme l’égalité et la fraternité - mais qui, en réalité, cautionnent une société inhumaine. Une société où commandent les plus forts, où les possédants peuvent assouvir leur soif de posséder toujours plus.
C’est vrai. Mais, lui dis-je, cela provient également du fait que les citoyens ne sont pas assez nombreux à lutter contre des décisions aussi injustes. Parce que ces citoyens ne sont pas assez informés de la gravité de ces faits par les médias dominants. Et qu’en conséquence, ces citoyens ne pensent pas être capables de mettre en échec ce système en unissant leurs forces. D’où les paroles habituelles : “la politique ne m’intéresse pas car ça ne sert à rien” ; “il est inutile de lutter”...
Or, ce qui vient de se passer à l’Assemblée nationale prouve qu’une loi peut changer la vie des gens, dans un sens ou dans l’autre.

L. B.


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