Dobout !

23 mai 2009, par LB

À l’occasion des élections des députés au Parlement européen le 7 juin prochain, la liste des 9 candidats de l’Alliance des Outre-mer est la seule constituée de représentants d’organisations politiques ultra-marines ayant choisi ensemble leur tête de liste. Ce fait très important, vu les enjeux socio-économiques de ce scrutin, distingue clairement cette liste des autres listes de notre circonscription, qui sont, quant à elles, toutes le produit d’initiatives parisiennes.
Il y a donc bien, dans cette réalité, la traduction de deux conceptions différentes de la vie politique dans nos pays. Et la traduction de deux façons très différentes de considérer les peuples de territoires appelés autrefois officiellement "colonies françaises".

Régulièrement, on nous rabâche les oreilles en affirmant que nous sommes des assistés, que nous devons prendre nos responsabilités et nous débrouiller par nous-mêmes pour régler nos problèmes. Mais quand les électeurs de nos pays doivent choisir leurs représentants au Parlement de Strasbourg, il y a toujours le réflexe colonial qui surgit dans les instances métropolitaines et chez leurs vassaux "péi" : c’est à Paris de décider, et les ultra-marins n’ont qu’à s’allonger.
On voit donc que les représentants de l’Alliance des Outre-mer sont les seuls à porter cette aspiration que leurs habitants veulent être responsables devant leurs peuples et devant leur avenir. Et pour bien marquer cette volonté politique, ils ont inscrit dans l’intitulé de leur liste de candidats, composée de personnalités de premier plan et conduite par Élie Hoarau : « Debout dans l’Europe ! ».

Depuis plusieurs années déjà, cette Europe nous impose de plus en plus une politique ultra-libérale dans l’intérêt des grands groupes financiers et des autres classes dominantes. Cette politique découle des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), présidée par un socialiste, et des traités européens décrétés conjointement par les socialistes et la droite.
Si l’on continuait dans cette voie, les Réunionnais et les autres peuples d’Outre-mer subiraient de graves catastrophes sociales dans les cinq ans à venir. Voilà pourquoi nous devons nous lever pour résister ensemble, en disant : Nout tout, alon mèt anou dobout lo 7 juin !

L. B.

Parti communiste réunionnais PCRUnion européenneSpécial 50 ans du PCR

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