
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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9 novembre 2016
Le dépouillement des votes à l’élections présidentielle des États-Unis est déjà bien avancé. Défiant les pronostics, c’est Donald Trump qui est en tête à l’heure où ces lignes sont écrites. D’après le New York Times, sa victoire est probable à plus de 90 %. Si ces prévisions se réalisent, ce sera un incroyable coup de tonnerre. Les bourses semblent déjà anticiper ce résultat, avec des indices en chute libre.
L’ambiance n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé voici quelques mois en Grande-Bretagne. Si les sondages étaient serrés, force est de constater que la victoire du « non » à l’Union européenne a surpris nombre d’observateurs. C’est pourtant ce qui est arrivé. Cela a amené un changement de gouvernement, et le nouveau pouvoir a annoncé que la marche vers la sortie de l’UE sera enclenchée. C’est un coup d’arrêt à une dynamique qui avait commencé en 1957, et qui avait vu l’ensemble européen s’élargir de 6 à 28 États membres.
Aux États-Unis, les conséquences d’une victoire de Donald Trump seront plus importantes pour le monde. Ce pays est en effet la première puissance économique mondiale, et il détient le plus important arsenal d’armes de destruction massive.
Lors de la campagne, Donald Trump s’est démarqué par un discours raciste, misogyne et en total décalage avec les valeurs mises en avant dans le modèle démocratique occidental. C’est pourtant lui qui à cette heure est largement en tête de l’élection présidentielle du pays qui symbolise ce modèle.
Voilà qui confirme encore plus la déchéance d’un modèle qui est vendu dans le monde comme étant celui à suivre. Cela s’inscrit dans la progression générale de l’extrême droite dans les pays occidentaux. Nul doute qu’une victoire de Donald Trump sera un encouragement pour tous ceux qui pensent que l’extrême droite est une solution à leurs problèmes.
À quelques mois de l’élection présidentielle en France, une victoire de Donald Trump raisonnerait comme un ultime avertissement pour les organisations républicaines.
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9 novembre 2016, 18:54, par LUTTE OUVRIERE
TRUMP L’EMPORTE SUR CLINTON : UN CIRQUE ELECTORAL OU LE CAPITAL GAGNE A TOUT COUP
La victoire de Trump aux élections américaines a déjoué la plupart des pronostics. En France bien des journalistes et des politiciens cachent mal leur dépit de voir un candidat ayant fait une campagne aussi démagogique parvenir à l’emporter.
Mais toute une partie de la population qui vote traditionnellement pour les Républicains, s’est reconnue dans le discours anti-mexicain ou anti-musulman de Trump et n’est certainement pas fâchée de voir tourner la page d’un président noir qu’elle n’avait pas accepté. L’électorat évangélique, très conservateur et traditionnellement républicain, se pinçait le nez pour voter Trump, un homme marié trois fois, et manifestement plus prédateur sexuel que grenouille de bénitier. Mais l’aversion pour les Démocrates l’a emporté.
Trump l’a aussi emporté dans des États industriels du Midwest, non seulement l’Ohio, un des « swing states », un État basculant tantôt du côté républicain, tantôt du côté démocrate, mais aussi dans le Michigan, traditionnellement acquis aux Démocrates. Dans ces États, les fermetures d’usines se sont multipliées et la condition ouvrière s’est dégradée. Même les salariés qui gardaient leur emploi ont souvent vu leur contrat de travail renégocié à la baisse, en termes de régime de retraite ou de salaire. La campagne démagogique de Trump pour le protectionnisme et contre les « délocalisations » a porté.
Trump a également repris des thèmes du mouvement contestataire « Occupy Wall Street », contre le « système », en dénonçant par exemple la hausse des cotisations qui a accompagné la réforme de l’assurance-maladie dont Obama est si fier. Dans ces États, les hommes blancs ont largement voté pour Trump ; par exemple, deux tiers des hommes blancs de l’Ohio ont voté pour Trump, contre seulement un tiers pour Clinton ; dans le Michigan, 64 % des hommes blancs auraient voté pour Trump, 28 % pour Clinton.
Certes, 88 % des Afro-Américains et 65 % des Hispaniques auraient voté pour Clinton. Mais ils ne représentent qu’une minorité de l’électorat, et ils ne se sont pas mobilisés plus massivement pour la championne de Wall Street. Toute une partie de la population, notamment sa fraction la plus pauvre, ne vote pas : soit elle n’est pas inscrite sur les listes électorales, soit elle n’en a pas le droit après une condamnation, ce qui est le cas pour six millions de personnes. Soit encore qu’elle ne voit pas d’enjeu dans l’élection présidentielle. Le 8 novembre, moins de 60 % des Américains en âge de voter l’ont fait. Trump a donc été élu avec quelque 60 millions de voix, sur environ 230 millions de personnes en âge de voter.
Hillary Clinton était la chouchoute des milieux d’affaires et des politiciens européens. Mais ce n’est pas le meilleur brevet aux yeux des électeurs des classes populaires ! Les Démocrates ont été au pouvoir au cours de 16 des 24 dernières années, dont les huit dernières, et l’électorat a vu les inégalités se creuser et son niveau de vie se dégrader. Clinton était particulièrement associée à cette politique. Déjà en 2008, Obama, alors un inconnu, l’avait sèchement battue dans les primaires démocrates. Encore en 2016, un autre inconnu se présentant comme socialiste, Bernie Sanders, l’a emporté dans 22 des 50 États, en dénonçant Clinton comme la favorite de Wall Street.
Trump s’est fait élire en se présentant comme le candidat anti-système ; quelle escroquerie, pour un magnat de l’immobilier ! Il s’est présenté comme le garant d’un meilleur avenir pour le peuple américain ; quelle comédie ! Dans son discours de victoire, il a promis de doubler la croissance, de rétablir les emplois perdus, de construire des hôpitaux et de réparer les routes ; quel cinéma ! Comme tous les politiciens, Trump fera ce que la grande bourgeoisie exigera de lui. Et pas plus qu’aucun autre, tout milliardaire qu’il est, il ne dominera l’économie capitaliste.
Pendant sa campagne, Trump a multiplié des promesses démagogiques qu’il ne tiendra pas.
Il a promis de mettre fin à l’immigration clandestine. Si son succès reflète une progression de la xénophobie, il risque aussi de l’exacerber. Trump peut prendre des mesures symboliques, comme le renforcement du mur à la frontière mexicaine. Mais il y a sans doute onze millions d’étrangers sans-papiers aux États-Unis, et toute une partie des entreprises, y compris celles de l’empire Trump, fonctionnent avec des étrangers sous-payés et n’ont pas l’intention de s’en priver. Les expulsions, déjà très nombreuses sous Obama, vont peut-être se multiplier, et la vie des immigrés sera sans doute plus dure, mais l’immigration ne va pas cesser : la bourgeoisie en a trop besoin.
Trump a fait du protectionnisme son cheval de bataille, en promettant de ramener des emplois aux États-Unis. La bourgeoisie américaine souhaite bien sûr que son marché intérieur soit protégé et, dans une certaine mesure, l’État fédéral mène déjà la guerre commerciale. Mais les grandes multinationales tiennent également à pouvoir accéder à de nombreux marchés étrangers. La Chambre des représentants et le Sénat sont majoritairement républicains et acquis au libre-échange. Et Apple ne fera pas produire ses iPhone et ses iPad dans le Midwest, plutôt qu’en Chine !
Ceux des travailleurs américains qui ont voté pour Trump en espérant que leur condition s’améliore en seront donc pour leurs illusions.
En même temps, le camp des travailleurs n’était pas représenté dans cette élection présidentielle. Même si les dirigeants syndicaux appelaient à voter Clinton, sa défaite n’est pas celle du monde du travail. Celui-ci devra donc se faire entendre sur son propre terrain, celui de la lutte des classes. Par le passé, les travailleurs américains, les Noirs en particulier, ont lutté sous des présidents aussi anti-ouvriers que Trump, qu’ils soient Démocrates ou Républicains. Et ce n’est pas la victoire de ce patron de combat, aussi réactionnaire soit-il, qui pourra les empêcher de se battre.