Donnons-nous la main

1er mars 2007

« Croisons les doigts pour que le pont amont de la rivière Saint-Étienne ne s’écroule pas à son tour comme le pont aval ». Ce vœu superstitieux du maire de Saint-Pierre n’est pas à la mesure du problème créé par ce désastre. Et encore moins de l’ensemble des dégâts commis par le cyclone Gamède.
En effet, ces dégâts ont agi sur beaucoup de Réunionnais comme un révélateur de la fragilité de l’île et de ses infrastructures. Et comme beaucoup d’entre nous ont tendance à oublier les ravages que peut provoquer un cyclone, Gamède aura peut-être l’effet d’une piqûre de rappel.

Espérons aussi que ce cyclone sera perçu par la majorité de nos compatriotes et de nos décideurs comme un signal d’alarme. Car les dégâts montrent non seulement les erreurs commises dans le passé en matière d’aménagement du territoire et d’équipements divers mais également les mesures exceptionnelles à prendre pour éviter que cela se reproduise.
Les coupures de routes, d’eau, d’électricité et de téléphone, les affaissements de sols, les dégâts sur l’habitat et les pertes des agriculteurs montrent les carences dans ce domaine. Et les effets négatifs de la non-prise en compte des réalités spécifiques de l’île.

Que se serait-il passé si Gamède était passé en plein sur La Réunion ? À partir de là, nous devons tous nous regrouper pour échanger sur ces problèmes car ce genre de phénomène va se multiplier et s’intensifier avec le réchauffement climatique.
Allons donc sortir de nos chapelles politiques et nous mettre d’accord sur des solutions adaptées à ces menaces. Et plutôt que de “croiser les doigts”, ce qui ne sert à rien, donnons-nous la main.

L. B.


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