Du négatif au positif

14 septembre 2004

Braquage avec prise d’otages à Saint-André, scènes d’émeutes à Plateau-Caillou (Saint-Paul), un conseiller d’éducation agressé dans un collège au Tampon... Tous les jours c’est pareil. Les médias n’en finissent pas, à longueur de pages et de journaux radio-télévisés, de se faire l’écho d’une violence grandissante et inquiétante, sur la forme comme sur le fond. Une violence qui risque de se banaliser et de ne frapper les esprits que lorsqu’elle atteint les sommets de l’horreur.

Face à cela, il n’est pas question de faire dans l’angélisme et de donner l’absolution aux auteurs de violences sous l’étiquette forcément réductrice de “victimes de la société”. Mais en même temps, notre société - basée sur la loi du marché, sur la compétition, sur l’avoir et le paraître plutôt que sur l’être - n’est-elle pas, à bien des égards une vaste machine à exclure ?

Mais à côté de ce constat, forcément négatif, il ne faut surtout pas oublier tous ceux qui, dans les structures institutionnelles, les collectivités et au sein des associations se battent chaque jour, souvent avec peu de moyens, pour créer du lien social, pour garder un maximum de cohésion au sein d’une société aux incohérences criantes. Sans ces hommes et ces femmes, sans leurs efforts pour récupérer des moyens souvent insuffisants eu égard à leur mission, la situation serait encore pire.
Face à toutes les formes de violences, la solution ne peut que s’inscrire dans la durée, avec dans le même temps, la prévention au quotidien et la répression si besoin est, avec comme projet l’insertion sociale. Ainsi, l’on passera du négatif au positif, avec une ouverture et des perspectives.

S. D.


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