Du péril imminent au péril permanent

25 janvier 2018, par J.B.

Saint-Joseph, Saint-Pierre, l’Etang Salé, Petite île et Le Tampon : dans ces communes, les maires ont pris des arrêtés de péril imminent à la suite des dégâts de pluies apportées par Berguitta. Cet arrêté oblige des dizaines de familles à évacuer leur maison qui menacent de s’effondrer à la suite des dégâts des eaux. Les ravines ont débordé, et elles ont emporté des masses de terre, plaçant ces maisons en équilibre sur la rive.

Ces décisions posent une fois de plus la question de l’aménagement du territoire et de la protection de la population. Dans sa conférence de presse de mardi, le PCR a mis en évidence le manque d’entretien des ravines. Obstruées par des végétaux et des détritus, leur cours est perturbé, l’eau des pluies s’accumule puis se libère d’un coup. Ces volumes considérables ne peuvent être arrêtés, et se fraient un chemin quelquefois en dehors du lit naturel, ce qui amplifie les dégâts.

Se pose alors la question de l’indemnistation de ces familles. Elles vont être obligées de reconstruire. Elles doivent donc avoir les moyens d’avoir une maison qui soit définitivement à l’abri des dégâts des eaux. À cette tâche s’ajoute celle de prévoir où vivront les 200.000 habitants supplémentaires que La Réunion accueillera dans les 20 prochaines années. Il est clair qu’il faut éviter toute exposition de ces nouvelles habitations aux dégâts des eaux et à la montée du niveau de la mer. Ne pas tenir compte de ces données, c’est confronter des dizaines de milliers de familles à un péril permanent.

J.B.

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