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Lors du lancement de la campagne de l’UMP pour le “oui” au prochain référendum sur le projet de Traité constitutionnel de l’Union européenne le vendredi 18 février dernier au Conseil général, le conseiller régional de l’Alliance, Yvon Virapin, a posé la question suivante à Brigitte Girardin : "Vous connaissez, Madame la ministre, la contribution de la Région Réunion à la défense des intérêts des régions ultrapériphériques. C’est pourquoi nous abordons avec réalisme et donc avec inquiétude la période qui s’ouvre.
En effet, La Réunion a bénéficié entre 2000 et 2006 d’environ 20 milliards de francs de crédits contractualisés dans le contrat de plan et le DOCUP, dont 10 milliards de francs de fonds européens, compte tenu de ses besoins.
Or, les perspectives financières pour l’exercice 2007-2013 risquent de se traduire par une diminution des dotations pour les régions, du fait de l’élargissement de l’Union européenne.
Pouvez-vous, Madame la ministre, nous indiquer si l’État est disposé à s’engager dans la prochaine programmation pour que les moyens financiers mobilisés dans le contrat de plan et le DOCUP 2007-2013 soient au moins équivalent à ceux de l’exercice 2000-2006 ?"
Brigitte Girardin n’a pas répondu à cette question essentielle de l’élu réunionnais. Elle s’est contentée de dire qu’elle n’est "pas spécialement inquiète" à ce sujet car le plus important, selon elle, c’est d’"avoir de bons projets, bien préparés", ajoutant que pour les crédits européens, "on y arrivera toujours".
Outre cette non-réponse de la ministre sur une question fondamentale de nos relations avec l’Europe, ce qui a le plus frappé les téléspectateurs ayant suivi cette séance retransmise en direct par RFO du Palais de la Source, c’est le sourire de Brigitte Girardin à ses amis de l’UMP locale lorsque le socialiste Jean-Claude Fruteau a plaidé dans le même sens qu’elle en faveur du “oui”... en attaquant violemment les opposants au projet de Traité. La ministre buvait du petit lait. Et tout est dit.

L. B.