Dumazile rappelle l’urgence des propositions du PCR

5 mars 2018, par J.B.

Depuis ce week-end, La Réunion subit les effets du cyclone Dumazile. Son passage au plus près est annoncé dans la journée. L’oeil du cyclone sera alors situé à plus de 400 kilomètres de La Réunion. Cette distance est importante, pourtant les conséquences sont déjà très importantes depuis hier, alors que Dumazile était encore à plus de 500 kilomètres de notre île.

En effet, en raison de la houle, la route du littoral est fermée depuis hier. Depuis 8 heures, c’est aussi le cas de la route de la Montagne à cause d’éboulis causés par les fortes pluies. Tout lien direct entre le Nord et l’Ouest de La Réunion est donc impossible. La seule solution est un détour d’une centaine de kilomètres par la route des Plaines. Dans le Sud, la route de Cilaos est une nouvelle fois fermée, ainsi que le radier du Ouaki. Cela signifie que Saint-Louis sera paralysée par les embouteillages, car c’est la seule issue pour les habitants de La Rivière qui souhaitent se rendre ailleurs dans l’île.

À la différence de la tempête Berguitta, les pluies du cyclone Dumazile concernent toute La Réunion. Cela se traduit par de nombreux radiers submergés, particulièrement dans les Hauts de l’île. Cela a entraîné la fermeture de la route de Cambourg dans les hauts de Saint-Benoit.

Par mesure de sécurité, le préfet a décidé la fermeture des établissements scolaires ce lundi. L’Université ne sera pas non plus ouverte aujourd’hui. Mais en raison des critères liés à leurs déclenchements, La Réunion n’est pas en alerte orange, et encore moins en alerte rouge. L’activité économique se poursuit, mais se pose la question de savoir comment feront les dizaines de milliers de personnes habitants l’Ouest et le Sud et qui se rendent quotidiennement à Saint-Denis et ses environs pour y travailler.

La question de la vulnérabilité de notre île est une nouvelle fois posée. En effet, heureusement que ce cyclone ne passe pas sur notre île, car les conséquences seraient bien plus importantes. Tous les problèmes d’aménagement remontent à la surface, notamment celui du réseau routier. Rien ne peut arrêter la marche des cyclones. Pendant ce temps, le parc automobile ne cesse d’augmenter tandis que le réseau routier n’évolue plus. Lors de sa dernière conférence de presse, le PCR avait appelé à tirer les leçons de Berguitta. Il avait diffusé un tract demandant que des mesures soient prises afin de protéger la population. Ce sont autant de propositions qui sont plus que jamais d’actualité.

J.B.

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Messages

  • La construction d’une nouvelle route entre Saint Denis et La possession fait partie des priorités , mais quand on sait qu’il est nécessaire de construire des ponts là où il y a des radiers , de construire de nouvelles routes pour désenclaver les hauts de l’Est et de l’Ouest et pour offrir aux réunionnais une nouvelle voie pour traverser leur île d’Est en Ouest , on ne comprend pas pourquoi on a décidé de dépenser autant d’argent dans une route en mer qui nous reviendra à plus de 300 millions d’euros le kilomètre.

    Sachant l’importance que prennent les moyens de se déplacer facilement dans le développement d’une région ,il faudrait bien entendu que les responsables politiques accordent l’importance qui convient à ce secteur et adoptent un plan pluriannuel pour le développer de manière équilibrée et harmonieuse, que ce soit au niveau du réseau routier , mais aussi sur d’autres niveaux , comme les chemins de fer ou tram train ,les déplacements maritime de type cabotage autour de l’île,les déplacements aériens par petits avions ou par hélicoptères ou encore par ballons dirigeables . ces derniers notamment pourraient être utilisés pour relier le sud et le nord pour le transport de passagers, mais aussi remplacer efficacement les cachalots qui sont utilisés pour le transport des cannes à sucre car leur mobilité les permettre de se rendre n’importe où et leur consommation de carburant plus économique si elle est complétée par l’énergie solaire ou éolienne .


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