Économie sociale de marché

27 octobre 2005

Aujourd’hui s’ouvre à Hampton Court en Grande-Bretagne un sommet informel des chefs d’États européen sous la présidence de Tony Blair. Un sommet important venant après la crise entraînée par les résultats des référendum sur la constitution européenne. Les 25 pays, divisés sur le modèle européen à suivre, doivent tenter d’accorder leurs visions sur l’avenir de l’Europe face à la mondialisation.
Dans une tribune publiée hier et parue dans 26 journaux européens, Jacques Chirac appelle à "trouver la force d’une nouvelle impulsion". Car dit-il, dans le texte paru en France dans le Figaro, "...sauf à abdiquer la maîtrise de son destin, l’Europe ne peut s’arrêter quand le reste du monde accélère le pas". Bien obligé d’admettre l’existence "d’une crise de confiance aiguë dans le projet européen" révélée par les non français et néerlandais au traité constitutionnel, Jacques Chirac affirme que le modèle de l’Europe "c’est l’économie sociale de marché. Son contrat, c’est l’alliance de la liberté et de la solidarité, c’est la puissance publique garante de l’intérêt général". "C’est pourquoi, poursuit-il, la France n’acceptera jamais de voir l’Europe réduite à une simple zone de libre-échange". "C’est pourquoi nous devons relancer le projet d’une Europe politique et sociale, fondée sur le principe de la solidarité", a affirmé le président français.
Ce refus de voir l’Europe réduite à la dimension d’une “simple zone de libre-échange” à l’exclusion de toute considération sociale - projet qu’on prête volontiers et à raison au Premier ministre britannique - est précisément le sens du rejet massif par les Français du danger que pouvait comporter le projet de constitution européenne.
Qui avait dit encore que voter non au référendum ne servirait à rien ?


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