Effacer l’Accord de Paris du G20 n’arrête pas le changement climatique

20 mars 2017, par J.B.

Les ministres du G20 se sont rencontrés vendredi et samedi à Baden Baden en Allemagne. La déclaration finale a souligné l’influence des États-Unis sur les débats, au moment où Donald Trump effectuait sa première visite officielle dans le pays pendant laquelle il a rencontré la chancelière fédérale allemande, Angela Merkel.

En effet, la déclaration finale du G20 brise le consensus sur la nécessité d’appliquer l’Accord de Paris. Aucune référence n’est faite à ce texte issu de la COP15 en 2015, alors qu’il était clairement cité dans les conclusions du sommet du G20 qui s’était déroulé en Chine l’an dernier.

Le changement de président des États-Unis s’est traduite par une nouvelle orientation de la politique du premier pollueur mondial. Les budgets consacrés à la lutte contre le changement climatique ont subi une baisse drastique. Donald Trump a également placé à la tête de l’Agence pour l’environnement une personne qui ne croit pas dans la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique. Il a aussi placé à des postes clés d’ardents défenseurs de la consommation du pétrole.

Le texte final du G20 de Baden Baden est donc la première répercussion internationale de ce retour en arrière. Force est de constater que les nouveaux dirigeants des États-Unis ont imposé leurs vues sur ce point. Effacer l’Accord de Paris d’un communiqué final n’arrête pas le changement climatique. C’est ce qu’a rappelé la catastrophe subie par les Péruviens. Des pluies torrentielles liées à El Niño ont provoqué des inondations et des glissements de terrain. Des dizaines de personnes sont mortes.

Le résultat du sommet du G20 est donc inquiétant pour tous les pays vulnérables au changement climatique. Cela concerne notamment La Réunion.

J.B.

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