Égalité collective

2 août 2004

Vendredi passé, les responsables de l’intersyndicale de l’Éducation nationale ont rencontré successivement la présidente du Conseil général et le président du Conseil régional. L’objectif de cette double rencontre pour les syndicalistes était de réaffirmer leur refus du démantèlement du service public de l’Éducation, tel qu’il est prévu dans la loi de décentralisation à la sauce Raffarin. Et si le report obtenu dans le transfert des TOS est une réelle avancée pour un rattrapage au niveau des effectifs, il est hors de question, pour eux, de cautionner la casse d’un service public par le changement de statut de son personnel.
Message reçu cinq sur cinq par les présidents des deux collectivités réunionnaises. Une convergence de vues qui, au-delà des responsables politiques et syndicaux de La Réunion, rejoint la position de la majorité des Réunionnais refusant une décentralisation qui conduirait au "blocage et à l’appauvrissement de La Réunion".
En effet, les transferts financiers de l’État aux collectivités seront bien en deçà de leurs besoins liés à leurs nouvelles compétences. À cela, il faut ajouter l’énorme retard collectif de La Réunion dans tous les domaines et que les gouvernements successifs ont laissé s’accumuler.
De ce point de vue, le lien entre tout transfert du personnel TOS à la mise en place d’une commission chargée d’évaluer le rééquilibrage en ce domaine est une excellente chose qu’il importe, aujourd’hui, d’étendre à tous les services publics.
L’unanimité des Réunionnais qui a permis cette première et importante victoire est la seule voie qui leur permettra d’en arracher d’autres et d’aller vers l’égalité collective.

J.-M. C.


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