Égalité de moyens

27 janvier 2006

Tout le monde a entendu parler ces jours-ci du problème de la baisse de la TVA en France de 19,6 à 5,5% dans la restauration. Cette baisse avait été promise par le candidat Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002 et renouvelée lors des élections législatives de la même année, puis lors des régionales et des cantonales de 2004. Or les autorités européennes s’opposent à une telle dérogation. Une mesure fiscale du même type sera peut-être prise par ces autorités par rapport à d’autres dérogations similaires, comme par exemple dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics.
Bien sûr, tout cela est dans la logique de la construction européenne. Une logique que certains défendent quand elle les arrange et qu’ils contestent quand elle les dessert. Allant même jusqu’à se demander si "la France peut encore faire ce qu’elle veut chez elle".

Dans un tout autre domaine, les Réunionnais ne seraient-ils pas fondés à se poser ce genre de question en ce qui concerne leurs moyens de relever les grands défis de La Réunion ?
Déjà, nous savons que, du fait du refus des différents gouvernements de respecter notre droit à l’égalité collective avec la métropole, nous n’avons pas les moyens financiers suffisants pour rattraper nos retards en matière d’équipement et d’encadrement. Mais cette discrimination touche également les moyens politiques.
En effet, les Réunionnais et en particulier les responsables élus ne sont pas - ou le sont peu - associés aux principales prises de décisions politiques. Les solutions justes et adaptées au pays, qu’ils préconisent pour résoudre les problèmes de l’emploi, du logement, des prix et des revenus, de la fiscalité, des déplacements etc, sont systématiquement écartées. Au nom de quoi ?
Certainement pas au nom du principe d’égalité, consacré par la loi du 19 mars 1946.

L. B.


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