En Nouvelle-Calédonie, les élus peuvent décider de mettre fin aux plastiques alimentaires

29 décembre 2018, par J.B.

Une partie de la Nouvelle Calédonie fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO : son lagon. C’est aussi une île à l’environnement menacé par la pollution, dont le pétrole. La Nouvelle-Calédonie a adopté une loi spécifique à son territoire pour régler ce problème.
Le texte prévoit que dès le 1er juillet prochain, les sacs en plastique à usage unique, les sacs non biosourcés ainsi que les cabas en plastique réutilisables seront interdits. De plus, de septembre prochain, ce seront les gobelets, verres, tasses, assiettes, pailles, cotons-tiges en plastiques qui n’auront plus leur place. Enfin, les barquettes en plastique pour les denrées alimentaires seront interdites le 1er mai 2020.

Pour La Réunion, une telle initiative n’est pas possible car les élus de notre île n’ont pas la capacité d’adapter la loi. Les Réunionnais sont donc condamnés à attendre qu’une loi votée en France s’applique pour que cette question de la pollution du plastique puisse reculer. Ce sera le cas normalement à partir du 1er janvier 2020. Mais cette disposition a failli être annulée. En effet, elle fait partie de la loi Egalim qui faisait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par 60 sénateurs LR. Et dans leur argumentaire, ces derniers avait reproché à ces dispositions « de porter une atteinte injustifiée et disproportionnée à la liberté d’entreprendre des personnes produisant et commercialisant les ustensiles visés par cette interdiction dans la mesure où celle-ci entre en vigueur à bref délai et s’applique à des ustensiles réutilisables alors même que le législateur aurait seulement entendu lutter contre « le plastique jetable » ». Fort heureusement, ils n’ont pas été suivis. Mais s’ils l’avaient été, alors les conditions étaient réunies pour que continue la pollution plastique, alors que son impact dans l’environnement est très fort dans une île tropicale comme La Réunion.

La décision de Nouvelle-Calédonie rappelle que ce pays est à l’abri de la conjoncture parisienne lorsqu’il souhaite appliquer des lois destinées à répondre à ses problèmes. C’est aussi cela la responsabilité.

J.B.

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Messages

  • Parce que vous croyez qu’avec Didier Robert à la tête de La Région, il y aura une loi du pays interdisant les sacs plastiques ? On a coutume de dire qu’on a les élus que l’on mérite, surtout si on les a aidés en faisant battre leurs concurrents là où l’on pouvait le faire. Autrement dit, ce sont les citoyens, gilets jaunes ou non, qui peuvent décider de boycotter ces polluants plastiques. Éveiller les consciences et non pas imposer, que ce soit nationalement ou localement par le biais des élus !

  • L’île de la Réunion, comme aussile reste de notre planète est de plus en plus polluée, les élus ne réagissent pas et c’est l’économie qui continue, en proposant des objets polluants, encourageant les citoyens à la consommer, à oublier vite fait ceux qui sont plus anciens, obsolètes, ou démodés, poussés vers la sortie, la décheterie, à grand renfort de publicité. Que l’on prenne les véhicules, les tél, l’électroménager, les chantiers, que de pollution pour nos futures générations ! Un beau cadeau qu’on va leur laisser, c’est sympa pour eux. Comme de leur dire par ex : "il y avait des bichiques avant, que c’était bon en carri", ou " je me souviens des t beau papillons qui volaient dans les champs, vous n’en verrez plus" l’avenir risque d’être bien triste, même sous les tropiques. Vivement une pétition pour signaler notre volonté de changer, en remettant par ex le train, un TER-PEI sur les rails, alimenté en énergie électrique propre, issue du renouvelable (géothermie du volcan, le soleil, le vent...) Au boulot les élu(e)s pour un avenir vivable, un modèle à suivre et sans doute pas comme celui d’aujourd’hui, beurk quand on voit l’état de certaines ravines, les bords de mer jonchés d’ordures pas vraiment biodégradables en plus, une honte ! Bonne et heureuse année 2019 à tous et toutes, animaux compris, avec une Réunion plus propre, responsable. Arthur.


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