En pleine crise, des députés choisissent de soutenir la fermeté

1er février 2014

A l’échelle de la République, selon le bureau d’étude Compas, 4 communes réunionnaises font partie des 100 plus peuplées de la République. Les 4 sont malheureusement dans le peloton de tête des villes les plus pauvres : Saint-Pierre est 2e avec 44% de pauvres, Le Tampon 3e avec 42%, Saint-Paul 4e avec 39%, et Saint-Denis 6e avec 36%.
A titre de comparaison, une ville comme Marseille est en 20e position, avec 25% d’habitants en dessous du seuil de pauvreté.

Force est de constater que dans ce classement, la place des villes réunionnaises ne change pas. Les pourcentages sont les mêmes. Et il y a fort à parier que cela va s’aggraver lors de la publication de cette prochaine évaluation. En effet, le RSTA n’est plus là, et le bonus COSPAR n’est plus garanti pour tous ces bénéficiaires car l’Etat s’est désengagé.

Avec une telle situation, la moindre étincelle peut avoir de graves conséquences. C’est ce qui s’est passé encore jeudi soir à Saint-Denis et au Port. Ce n’est pas sans lien avec le blocage qui persiste sur deux dossiers : le calendrier scolaire et le prix des carburants.
Sur ces deux points, la méthode de discussion n’a pas été à la hauteur. Car du côté des enseignants, des parents et des élèves, les protestations s’accumulent contre un calendrier aberrant, alors que l’administration affirme qu’une concertation préalable a eu lieu. Pour les carburants, les gérants font les mêmes griefs à Paris, ils ont fait des propositions, et ils estiment que Paris veut passer en force.

Mais nous arrivons au bout, le système actuel ne peut faire autre chose qu’abandonner la moitié de la population. Pour elle, ce sont le chômage, les contrats précaires et les revenus minimums. C’est dans le cadre de ce système que la population augmente chaque année de 10.000 personnes, soit 50.000 pendant un mandat présidentiel, ou 60.000 pendant celui d’un Conseil municipal.
Pour ne pas aggraver les tensions, la nécessité c’est de dialoguer. Mais ce n’est pas voie choisie par le pouvoir, et il peut compter sur des députés qui soutienne cette méthode. À La Réunion, 5 députés ont signé un document demandant la fermeté à Paris. Ont-ils pensé à toutes les conséquences ?

 J.B.  

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