Essence et conscience

3 novembre 2006

Compte tenu de son importance, la nouvelle hausse du prix de l’essence à La Réunion aura du mal à passer, tant du côté des consommateurs que des professionnels. Le poids croissant du coût des carburants sur les budgets des familles et des entreprises est en effet de plus en plus lourd à porter. Surtout qu’en même temps, les profits des sociétés pétrolières ne cessent d’augmenter.
Les sociétés qui desservent La Réunion ne sont pas à l’écart de ce mouvement et enregistrent également des bénéfices plus que confortables. Dans ces conditions, il leur sera bien difficile de justifier la hausse du prix à la pompe par l’éloignement des sites d’approvisionnement ou, encore, par l’existence d’une taxe particulière ici destinée à alimenter le Fonds d’investissement routier et de transport (FIRT) de la Région.

Le moment alors est peut-être venu d’avoir une vision plus objective et plus à long terme sur ce grave et lancinant problème des déplacements tel qu’il est (im)posé depuis des décennies aux Réunionnais. Et d’abord, comment ne pas être conscient que la diminution de cette taxe n’empêchera pas le coût du pétrole d’augmenter dans les prochaines années, puisque cette énergie fossile va devenir de plus en plus rare, jusqu’à disparaître.
Ensuite, si l’on diminue cette taxe sur les carburants, il y aura moins de travaux routiers. Et donc encore davantage de bouchons sur nos routes.

Ce cercle vicieux nous impose de penser autrement ce problème. Comme le recommandent toutes les instances de l’Organisation des Nations Unies et tous les spécialistes du développement durable.
La priorité pour tous les citoyens est de prendre conscience, comme l’a fait la Région, qu’il est nécessaire de favoriser d’autres politiques de déplacement, basées sur des énergies renouvelables, non polluantes et qui fait la part belle aux transports collectifs. L’avenir est là.

L. B.


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