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Et pendant ce temps là...
21 avril 2022, par
La banquise a atteint son plus bas niveau jamais observé en Antarctique ces derniers mois, alors que l’été se termine dans l’hémisphère Sud. Des chercheurs d’une université de Canton en Chine, qui ont étudié la surface recouverte par cette étendue d’eau de mer gelée, ont relevé plusieurs anomalies climatiques.
Des températures historiques et une fonte record. La banquise antarctique a atteint à la fin de l’été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon les observations d’un groupe de chercheurs publiées mardi, alors que l’Antarctique semblait jusqu’à présent mieux résister au changement climatique que l’Arctique. Le cycle naturel de la banquise (la glace qui flotte sur l’océan) est qu’elle fond l’été et se reforme l’hiver, des satellites enregistrant très précisément depuis 1978 les surfaces couvertes à chaque saison, d’année en année. A long terme, la fonte est rapide au Groenland et dans l’Arctique, mais à l’inverse, dans l’Antarctique, la tendance était modestement à la hausse, malgré des variations annuelles et régionales importantes. Cette année, la banquise antarctique a donc plongé et a été mesurée à 1,9 million de kilomètres carrés le 25 février, un record à la baisse depuis le début des relevés en 1978, rapporte un groupe de chercheurs principalement issus de l’Université Sun Yat-sen à Canton, dans un article publié dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
La réduction de la superficie des glaciers, la fonte de la calotte glaciaire, le recul de la banquise et la disparition des icebergs est la conséquence la plus visible du réchauffement climatique. Le volume de glace perdu depuis 1992 a été en moyenne de 83 milliards de tonnes par an. La hausse des températures, qui oscillera entre 1°C et 5°C à l’horizon 2050 selon les prévisions du GIEC, n’est pas répartie uniformément sur toute la planète. En Sibérie notamment, l’augmentation des températures a déjà atteint 3°C depuis 1950. Une prise de vue réalisée en 2006 par l’Agence Spatiale Européenne montre que le Nord de la Sibérie est libéré des glaces sur une surface qui représente deux fois la superficie de la France. La banquise arctique a atteint des records de fonte des glaces selon le Centre National de Données sur la neige et la glace (NSIDC) : elle a fondu de 49 % en 2012, soit 3,3 millions de kilomètres carrés. Dans la majorité des zones montagneuses, l’épaisseur des glaciers diminue : les Alpes ont perdu 1/3 de leur surface depuis 1950, et l’accélération du phénomène est très rapide depuis 1980. La mer de glace, le plus grand glacier français, a reculé de 1 kilomètre et fondu de 150 mètres en son milieu. Une étude de Jean-Marc Jancovici estime que l’augmentation de température au Pôle nord pourrait atteindre 8°C dans 60 à 80 ans, si aucune action n’est entreprise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Qui dit fonte des glaces dit élévation du niveau des mers. Selon les scénarios les plus extrêmes, le dégel total du Groenland et de l’Antarctique conduirait à une élévation du niveau des mers de près de 70 mètres. Toutefois, une élévation des eaux de quelques dizaines de centimètres suffira déjà pour que de nombreuses régions du monde deviennent inhabitables. Engloutissement des villes côtières telles que New-York, Tokyo, Shanghai, disparition de la plupart des zones humides essentielles pour la biodiversité, migration de plus de la moitié de la population avec les conséquences économiques associées…D’ici la fin du siècle, une élévation du niveau des mers de seulement 17 centimètres pourrait frapper directement près de 400 millions de personnes. D’ailleurs, la fonte des glaces n’est qu’en partie responsable de la montée des eaux. Le réchauffement global des températures entraîne aussi l’augmentation du volume des mers, à travers ce que l’on appelle la dilatation thermique. D’autre part, même si les mers et les océans se remplissent toujours davantage, on constate qu’ils perdent dans le même temps leurs propriétés chimiques initiales. Ils deviennent plus acides, l’oxygène s’y fait de plus en plus rare et les zones mortes se propagent petit à petit avec des conséquences catastrophiques pour la pêche mais surtout pour une infinité d’écosystèmes marins comme les coraux. Et puisque les eaux se réchauffent et que d’énormes quantités d’eau douce se mélangent à l’eau salée, ce sont aussi les courants marins qui se modifient. Pourtant, les courants chauds de surface et les courants froids des profondeurs qui circulent partout à travers la planète jouent un rôle essentiel dans le transport des nutriments et dans la régulation du climat. Ce sont eux qui redistribuent l’énergie solaire de manière égale tout autour du globe à l’image du Gulf Stream qui amène la chaleur des tropiques jusqu’en Europe et nous permet de profiter d’un climat doux.
Face à l’ampleur de toutes ces conséquences, c’est avant tout au niveau international que l’on discute des questions environnementales au sens large. Les conférences des parties initiées en 1995 ont ouvert un cadre de discussion privilégié où les pays tentent de mettre en place des solutions globales pour le climat. C’est d’ailleurs en 2015, au cours de l’une de ces conférences, qu’a été signé l’Accord de Paris sur le Climat qui proposait de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C d’ici à 2050. Malheureusement, l’objectif semble de plus en plus difficile à tenir, alors d’autres projets se mettent en place. Certains chercheurs ont évoqué l’idée d’utiliser des canons à neige pour stabiliser les glaciers, de construire un mur sous-marin pour limiter le contact entre la glace et les eaux chaudes, ou bien de pomper le CO2 des eaux de surface pour le rejeter en profondeur. Des projets intéressants sur la forme, mais qui posent certains problèmes en termes de consommation d’énergie ou de préservation de la biodiversité. De manière plus concrète, la fonte des glaces est intimement liée à la hausse des températures, et l’Union Européenne s’est engagée à devenir un véritable leader dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le cadre d’action en matière de climat et d’énergie approuvé en 2014 s’est notamment concentré sur la période 2021-2030 à travers une série d’objectifs ambitieux tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030, par rapport aux années 90. Cela passe notamment par des limites d’émission plus strictes pour les véhicules, la multiplication des transports doux et la transformation des modèles traditionnels de l’industrie. Et puis il faudra aussi s’intéresser à la lutte contre la déforestation qui compte pour près d’un cinquième des émissions liées aux activités humaines. L’idée principale étant d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050. Ce n’est plus aujourd’hui une option mais un impératif. La Réunion doit prendre toute sa place comme laboratoire d’un monde sans carbone.
« D’une île au monde » Paul Verges
Nou artrouv’
David Gauvin
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Mézami, zot i koné finalman bann marmaye lékol La Rényon la fé zot rantré partou é mèm dann Sintandré, landroi bonpé téi panss la rantré nora été (…)
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