Et si ... ?

31 octobre 2006

Tout le monde a exprimé son indignation après l’incendie d’un bus samedi à Marseille, où l’une des passagères, une étudiante sénégalaise, a été grièvement brûlée. Au moment où nous écrivons ces lignes, la victime continue de lutter contre la mort et tout le monde condamne l’horreur de cette agression.
Si cette émotion unanime est tout à fait légitime, elle ne suffit pas pour changer la situation qui a conduit à un tel drame. En particulier, la répression prônée par les gouvernants ne réglera pas le problème.

D’ailleurs une grande partie de la presse en France, indignée elle aussi, s’interroge surtout sur les raisons de cette violence et sur les remèdes aux maux des banlieues. « Il n’y a pas de réponse unique au défi lancé par le drame de Marseille : c’est l’affaire de tous ceux qui veulent sauver notre capacité à vivre ensemble. Un enjeu de société qui devrait figurer au cœur du débat de la présidentielle de 2007 », écrit l’éditorialiste de “Libération”.
Celui de “l’Humanité” constate qu’« une fois de plus, c’est la population des quartiers populaires qui paie l’addition de la tension, des provocations et des surenchères. (...) La vie brisée de la jeune Mama Galledou place une fois encore le gouvernement devant ses responsabilités. Prendra-t-il enfin la mesure des urgences ? », ajoute-t-il.

Pour conclure, nous citerons l’éditorialiste de “La Provence”, qui écrit : « c’est à nous tous, citoyens français, héritiers des valeurs de liberté, de tolérance et d’humanité, empreints d’éducation et de modernité, de chercher à savoir pourquoi certains de nos enfants se sentent exclus et sombrent parfois dans la barbarie ».
Et si c’était le système social lui-même - comment alors le qualifier ? - qui pousse des jeunes à ces comportements barbares...?

L. B.


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