Edito
Et si le voyage sur Mars nous ramenait des choses pires que le coronavirus ?
/ 25 février 2021
Trois pays ont placé un engin en orbite autour de la planète Mars. Les Emirats Arabes Unis sont arrivés les premiers, suivis de la Chine et des Etats-Unis. Chaque pays a ses raisons de poursuivre la connaissance de Mars et de son environnement. Les scientifiques en sont ravis. Mais que pense le reste de la population ?
Les Etats-Unis ont « déposé » avec succès un engin d’exploration sur la planète afin de rechercher des traces de vie. Ces prouesses exceptionnelles rappellent l’époque où l’exploration des continents ont entraîné des maladies qui, dans certains cas, ont décimé des populations autochtones.
Aujourd’hui, il est reconnu que l’activité humaine est la cause première du déséquilibre des écosystèmes naturels. L’urgence climatique a été décrétée. On recherche comment le coronavirus a pu muter du règne animal à l’espèce humaine ? C’est tellement sensible que les autorités ont fait assassiner et enterrer plus de 25 millions de visons depuis qu’on a constaté que ces petites bêtes avaient transmis le virus aux travailleurs des élevages.
Mais, que savons-nous exactement des conséquences de ces escapades spatiales où le premier de la classe, les Etats-Unis, sont aussi ceux qui comptent, en un an : 500 000 morts et 28 millions de personnes infectées par covid-19 ? Le monde entier compte plus de 110 millions de cas et 2,5 millions de décès. Les mutations accélérées du Covid-19 font craindre le pire. Les variants anglais, brésilien, sud-africain sont déjà dans un petit pays comme La Réunion ; ils ont été transportés par l’homme qui constitue le premier danger pour lui-même.
Dans ce contexte, comment être certains qu’à leur retour les engins ne transportent pas « un ennemi invisible » ? Les prélèvements de sol martien font penser que, sous la chaleur, le permafrost fond et libère des bactéries emprisonnées depuis longtemps. L’équilibre de la vie sur Terre est trop fragile pour ne pas penser aux conséquences de l’activité spatiale.
Ary Yee Chong Tchi Kan