États d’urgence

30 novembre 2015, par J.B.

Aujourd’hui sans doute, l’état d’urgence et ses conséquences vont faire les gros titres de l’actualité. Pour marquer le début de la conférence COP21 sur le climat, la France a choisi de fermer l’autoroute qui passe dans le voisinage du lieu de la COP21, ainsi que la moitié du boulevard périphérique. Les camions de gros tonnage sont interdits dans toute la région Île-de-France. La préfecture de police de Paris recommande aux habitants de limiter les déplacements au strict nécessaire, et d’éviter le métro. Ces mesures sont liées d’une part aux attentats du 13 novembre dernier, et d’autre part à la venue au Parc des expositions du Bourget, un lieu à l’écart de Paris, de plus de 150 chefs d’État et de gouvernement. La semaine précédente, Bruxelles était paralysée par une alerte de niveau le plus élevé. Les militaires quadrillaient la ville alors que les habitants devaient rester chez eux. Écoles, grands commerces et métro étaient fermés pendant trois jours. Cette fois, c’est le quotidien d’une agglomération de 10 millions d’habitants qui sera impacté.
Mais ce n’est pas le seul état d’urgence.

Hier, plusieurs milliers de personnes ont bravé l’interdiction de se rassembler et ont manifesté pour le climat place de la République à Paris. La réponse a été la répression. La manifestation a donc dégénéré. Le but de la mobilisation était de rappeler l’importance d’obtenir à la COP21 un accord juridiquement contraignant. La planète est en état d’urgence climatique. Mais un autre état d’urgence permettra aux représentants des pollueurs historiques de ne pas avoir à faire face à des manifestants qui auraient voulu leur mettre la pression.

Le 26 novembre, une autre information n’a pas eu le retentissement qu’elle aurait dû avoir en tant normal. C’est la parution des chiffres du chômage. Le mois d’octobre a été celui d’une des trois plus fortes augmentations depuis l’arrivée de François Hollande à la présidence de la République. C’est une catastrophe.
À La Réunion, c’est encore plus grave avec près de 180.000 demandeurs d’emploi. Une telle crise montre l’état d’urgence social dans lequel vit une grande partie de nos compatriotes. Certains candidats sont totalement à côté de cette situation et continue de promettre monts et merveille. Samedi soir à Saint-Denis, Bello et Annette avaient réuni une cinquantaine de personnes pour annoncer 30.000 logements sociaux construits par la Région, 9.000 logements en accession à la propriété, des billets d’avion à 500 euros, un demi-train de Saint-Denis à Saint-Benoît sans bien sur remettre en cause la NRL. Quant à Didier Robert, il veut continuer la politique qui donne ce résultat désastreux.
Seule la rupture avec ces vieilles politiques permettra de sortir La Réunion de l’état d’urgence social. C’est ce que propose Pour une Réunion nouvelle.

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