Face à la crise : du positif mais aussi de l’inquiétude

18 décembre 2008, par LB

Si l’on s’intéresse un peu (il vaut mieux beaucoup...!) aux voies et moyens de sortir de la grave crise qui frappe et menace encore davantage La Réunion, il y a des enseignements à tirer de ce qui s’est passé mardi à la Région. Pas moins d’une trentaine de partenaires publics et privés se sont retrouvés pour signer une charte afin de planifier la construction dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) dans les prochaines années à La Réunion.

Quels sont les éléments qui ont conduit autant de responsables politiques, institutionnels, économiques et financiers à se retrouver autour d’une table pour répondre aux besoins urgents d’investissements dans des chantiers afin d’assurer notamment la pérennité des emplois dans ce secteur ? Eh bien c’est d’abord la prise de responsabilité réunionnaise face aux difficultés à surmonter. Et c’est ensuite le partenariat entre acteurs politiques (collectivités réunionnaises, État) et socioprofessionnels.

On se rappelle que le 12 novembre dernier, le président de la Région, la présidente du Département et le président de l’Association des Maires de La Réunion ont invité tous ces acteurs à unir leurs forces pour éviter une crise majeure dans le BTP. Cela a débouché sur une “cellule de crise” puis sur un comité de relance de l’activité économique, avec plusieurs groupes de travail, dont celui qui a formalisé la charte de mardi.
On ne peut que se féliciter du fait que le représentant de l’État se soit associé à cette démarche. Cela prouve que lorsque les Réunionnais sont unis et responsables, cela peut déclencher des décisions souhaitées.

Mais il faut également être conscient que certains éléments ne dépendent pas de La Réunion. Non seulement il y a l’ampleur, la durée et l’intensité de l’impact de la crise mais encore le fait que certaines décisions relèvent exclusivement du gouvernement, et notamment le financement de la politique du logement.
Dans ce domaine, même si les acteurs réunionnais font des efforts en termes de programmation d’investissements, il faut que Paris prenne la mesure de la crise de l’habitat et assume ses responsabilités dans ce domaine. Le représentant de l’État va-t-il relayer l’inquiétude des professionnels du logement et souligner l’importance des décisions que le gouvernement s’apprête à prendre ?

L. B.


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