Face à la crise, l’urgence d’une solution globale

2 octobre 2018, par J.B.

L’Assemblée générale de l’ONU a une nouvelle présidente, il s’agit de Maria Fernanda Espinosa, ancienne ministre équatorienne. Lors de son intervention devant les chefs d’État et de gouvernement qui ont défilé hier à la tribune, elle a souligné l’urgence de l’action climatique, c’est-à-dire la lutte contre le changement climatique. Elle a détaillé sa feuille de route : « nous travaillerons avec la plus grande attention pour la protection de l’environnement et faire des progrès dans les accords destinés à ralentir le changement climatique. Canicule, ouragans, inondations et feux de forêts ont laissé derrière eux un paysage de destruction et de mort ».
« Au mois d’août, l’État du Kerala en Inde a été touché par les pires inondations de son histoire récente, qui ont tué 400 personnes et déplacés plusieurs millions. Les cyclones ont tué plusieurs milliers de personnes en 2017, faisant de cette année la plus meurtrière en termes d’événements climatiques extrêmes de notre histoire. Dans le monde, des millions de personnes souffrent de la violence, des guerres et des effets du changement climatique ».
« Le multilatéralisme est la seule réponse possible aux problèmes globaux auxquels nous devons faire face », le remettre en question est source d’instabilité, a souligné la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU.

Rappelons que lors de son passage à la tribune, le président des USA, Donald Trump, a battu en brèche le multilatéralisme, rejetant « la gouvernance, le contrôle et la domination globale », espérant que les autres nations respecteront la souveraineté des États-Unis. « L’Amérique est gouvernée par les Américains, nous rejetons l’idéologie du globalisme et embrassons la doctrine du patriotisme ». Cette position a été fermement condamnée par plusieurs pays. Evo Moralès, président de la Bolivie, fit d’ailleurs une intervention remarquée à ce sujet, démontrant que les États-Unis restent farouchement opposés au multilatéralisme, comme le rappellent les nombreux soutiens de Washington aux tentatives de coup d’État, ou les opérations guerrières montées en marge de toute discussion au sein des Nations Unies.

Les alertes ne cessent pourtant de se multiplier, conséquences d’un mode de production et de consommation qui vise uniquement à faire du profit, au détriment de l’environnement et des droits humains. C’est un modèle qui conduit l’humanité droit dans le mur. Or, le dirigeant du principal pollueur historique veut encore accentuer cette politique. Cela réduit encore plus la fenêtre de tir qui reste pour tenter de contenir le réchauffement climatique sous un seuil en dessous duquel les technologies et les politiques actuelles peuvent encore permettre d’éviter la pire catastrophe de l’histoire de l’espèce humaine.

J.B.

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Messages

  • Ces belles paroles honorent la nouvelle présidente de l’ONU .Mais on ne change pas le monde seulement avec de beaux discours . La situation climatique de la planète exige immédiatement une volonté commune de réduire de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre et développer tous les moyens de produire des énergies propre mais peut être aussi de réguler la démographie galopante que connait encore la planète malgré une baisse significative au cours de ces dernières années .

    Il est temps de passer aux actes .Si tous les membres de l’ONU sont conscient du danger que représente le réchauffement climatique pour toute la planète et la surpopulation mondiale ; ils devraient se mettre d’accord à l’unanimité pour créer un organisme international qui serait doté de moyens et de pouvoirs supranationaux pour organiser la lutte contre ces dangers l’échelle mondiale .

    Cet organisme international devrait disposer d’un budget autonome alimenté par des taxes et impôts internationaux payés sur la production et la consommation des énergies fossiles et par des contributions complémentaires des pays membres de L’ONU .Il devrait aussi pouvoir disposer d’une force d’intervention non seulement pour imposer ses décisions aux réfractaires mais pour agir en cas de catastrophes majeures causées par le réchauffement climatique et faire évoluer rapidement les mentalités de manière réduire la progression démographique .

    Le multilatéralisme est certainement une bonne chose mais pour faire la guerre à nos ennemis communs que sont réchauffement climatique et la surpopulation mondiale , il faut un état major international mais surtout un commandement unique . C’est grâce au commandement unique que les forces alliées ont gagné les deux guerres mondiales de 1914 et 1939 .Aujourd’hui nous sommes dans la même situation dans la lutte contre le réchauffement climatique et la catastrophe démographique et nous perdrons la guerre si nous allons tous en ordre dispersé .

    Il serait peut être temps d’arrêter de palabrer mais de passer aux actes en créant sans attendre cette unité internationale de lutte contre le réchauffement climatique et la surpopulation mondiale . .


Témoignages - 80e année


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