Face au problème N°1 du pays : tous unis !

30 décembre 2009, par LB

Une fois de plus, hier on a eu la preuve que la fonction des médias "officiels" à La Réunion n’est pas d’informer la population sur les problèmes principaux du pays, ni de proposer des solutions et encore moins de soutenir les luttes du peuple réunionnais pour se libérer de ces oppressions. Alors que l’information la plus importante du jour est l’annonce par le Pôle Emploi que le nombre de chômeurs dans l’île a augmenté de 24% en un an, cela fait à peine l’objet d’une "brève" dans "le JIR" et "le Quotidien" et d’une phrase sur Radio-Réunion.
Cette indifférence du pouvoir médiatique aux souffrances générées par le fait que plus de 125.000 Réunionnais — soit près de 4 sur 10 en âge de travailler — sont privés d’un droit essentiel montre le lien entre ce pouvoir et Paris, en charge de ce dossier. Cela est d’autant plus scandaleux, qu’au même moment, la minorité des plus riches ne cesse d’accumuler du fric avec le soutien de ses médias, au détriment des plus pauvres.

Au-delà des chiffres, on observe chaque jour les effets dramatiques de cette politique d’apartheid social dont est responsable l’État sur les personnes qui en sont victimes. Sans cesse, des associations humanitaires, souvent animées par des bénévoles, attirent l’attention des citoyens et du pouvoir sur l’augmentation de ces difficultés et de ces drames.
Par exemple, cette année, à l’occasion des traditionnels repas de Noël organisées par ces associations, beaucoup d’entre elles ont signalé que le nombre de personnes pauvres, en souffrance physique et mentale, a fortement augmenté. Il y a quelques jours, la présidente de S.O.S. Solitude déclarait que celle-ci reçoit plus de 400 appels de désespérés chaque semaine.

Des journalistes sont conscients de la gravité de ces problèmes mais ils n’ont pas le pouvoir d’en faire prendre conscience à l’ensemble des citoyens et des décideurs Réunionnais. Ils sont eux-mêmes pris dans la "kol jak" du système.
Or les Réunionnais ont des solutions réunionnaises pour sortir de cette situation, à la fois inadmissible et explosive. Mais comme elles remettent en cause les intérêts des profiteurs de ce système, qui passent leur temps à tenter de diviser ce peuple, rien n’est plus important que nous soyons tous unis face au problème N°1 du pays : le chômage et la pauvreté.

L. B.


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