Faisons échec au système du chômage

29 octobre 2015, par J.B.

Dans son intervention hier en séance plénière du Conseil départemental, Maurice Gironcel a rappelé les rendez-vous qui s’annoncent au cours des 6 prochaines années. L’élu communiste a aussi insisté sur l’ampleur de la crise. Ces faits appellent à une rupture avec un système à bout de souffle. Plusieurs faits récents montrent l’impasse dans laquelle s’enfonce La Réunion à cause de ce système.

Ce sont tout d’abord les chiffres du chômage. Avec plus de 135.000 Réunionnais privés d’emploi, sur un total de près de 180.000 personnes à la recherche d’un travail, Pôle emploi a publié lundi soir de nouveaux records. Compte tenu de l’accroissement de la population active, il est nécessaire de prévoir au moins 7.300 emplois supplémentaires par an rien que pour stabiliser le nombre de chômeurs. Le système n’a jamais pu créer des emplois à ce rythme. C’est pourtant de cette incapacité que découlent de nombreux autres problèmes, car c’est un message violent qui est envoyé aux victimes de ce système : il n’y a pas de place pour eux. Près de la moitié de la population est traitée de cette façon à La Réunion, elle vit en dessous ou légèrement au-dessus du seuil de pauvreté.

Cette violence permanente engendre un climat de violence. Les conséquences les plus dramatiques remplissent les premières pages des journaux, ce sont les faits divers. Le week-end dernier à Saint-Pierre, un jeune a perdu la vie dans une bagarre. Une situation de plein emploi ne permet pas d’éradiquer tous les comportements violents, mais elle contribue à faire reculer l’insécurité sans qu’il soit nécessaire d’augmenter le nombre de policiers ou de places de prison.

La crise se manifeste aussi dans des comportements favorisés par le chômage de masse. Les communes sont souvent les principaux employeurs, ce qui amène certains candidats à utiliser le chômage comme un moyen de pression permanent. Une fois élus ils embauchent en sachant qu’ils ne pourront pas donner à un travail à tous ceux qui ont cru aux promesses.
À la Plaine-des-Palmistes, la dérive va jusqu’à des manifestations de partisans du maire contre une employée du Rectorat, jugée incapable d’occuper le poste, car elle n’est pas du même parti que le maire.
Si le chômage était moins important, cela ne faciliterait pas la tâche d’élus ou de candidats peu scrupuleux, prêts à promettre des dizaines milliers d’emplois.
L’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité est la seule liste qui a fait de la rupture une priorité.

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