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24 juin 2011, par
À lire la presse et à entendre les uns et les autres, on perçoit déjà que côté UMP, la campagne présidentielle qui débute sera pire encore que la précédente. En 2007, la problématique de la sécurité, matraquée, mise en scène et rabâchée sur le refrain de « la France a peur » avait empêché la question des causes de la délinquance et des moyens de la réduire, véritable enjeu de société, d’émerger des débats. Ce n’était, parmi les candidats, que surenchères et montées en généralité : l’un, s’il était élu, enverrait les « marmay » violents en prison ; l’autre, à l’armée ; on ferait la chasse aux « fondamentalistes » dans des « quartiers » où on ne met jamais les pieds hors campagnes électorales. Et on y allait allègrement de la formule-choc : karcher, racaille, tu l’aimes ou tu la quittes, etc.
Depuis, la crise est passée par là ; de plus, le bilan sarkoziste en matière de lutte contre la délinquance est bien trop mauvais pour que l’on souhaite en reparler du côté de l’Élysée. Les « gens » — nom dont les politiciens, par tic agaçant, affublent les citoyens —, se préoccupent désormais plus de leur vraie sécurité économique et sociale. Les sondages, bibles des communicants, le montrent : les rodomontades d’un gouvernement dont la politique n’a fait qu’aggraver la violence urbaine passent nettement au second plan par rapport à l’emploi et au pouvoir d’achat.
La com’ de l’UMP n’a pas tardé à trouver une nouvelle cible, qui sera centrale dans la campagne présidentielle du locataire de l’Élysée — ou de celui qui aura éventuellement réussi à lui souffler la place. En 2007, on ne vous parlait que de la racaille : la petite frappe à casquette, d’origine immigrée — c’était sous-entendu — personnifiant le « jeune », tout à la fois voleur, incivil et incivique, menteur, tricheur, violeur, islamiste, antisémite, homophobe.
À l’horizon 2012, on va vous rebattre les oreilles du parasite. Le mauvais pauvre, celui qui se remplit les poches de l’argent des minima sociaux sans rien f…, reste au lit pendant que vous travaillez, « roule dan’d gro loto » là où vous peinez à payer votre Dacia, vit sans payer d’impôts, profite d’un toit gratuit, est mieux soigné que vous grâce à la CMU, « bèk la klé », etc. Tout cela, vous le trouvez déjà dans les déclarations d’un Wauquiez et d’un Copé stigmatisant les feignasses bénéficiaires du RSA.
La seconde partie du couplet, on commence à vous la chanter : le pauvre (le mauvais) ne se contente pas de parasiter les « gens » bien et les bons pauvres. Il les vole, en arnaquant la sécurité sociale, la CAF et les organismes sociaux. L’outil qui va servir à cette propagande sortira bientôt des tiroirs : il s’agit d’un rapport parlementaire relatif à la fraude sociale, contre laquelle les parlementaires proposent des mesures telles que carte vitale biométrique et tout un dispositif de flicage des bénéficiaires de prestations sociales.
Pourtant, à la lecture du document, il apparaît sans ambiguïté que la fraude patronale et l’évasion fiscale des gros poissons représentent l’essentiel du parasitisme. Selon le document, les indélicatesses patronales sont à l’origine de 79% des quelques 15 à 20 milliards de manque à gagner qu’occasionneraient la fraude aux prestations sociales… contre 5 à 6 fois moins pour la fraude aux prestations, cette « délinquance de misère » dont parle le vice-procureur Auter, cité par le dossier bien ficelé publié par le “Quotidien” d’hier.
Gageons qu’on ne parlera pourtant que de celle-là, sans trop s’appesantir sur les gouffres creusés par les malversations d’entrepreneurs indélicats dans des secteurs tels que le BTP, où 15% des salariés travaillent sans être déclarés… Et qu’on parlera encore moins, bien sûr, des dépenses immenses et inutiles, telles que celles qui servent à faire la guerre en Afrique noire et en Libye, au nom de principes dénaturés. Cette fois encore, les faussaires feront campagne sur des faux problèmes.
G.G.-L.
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