
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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10 juin 2011, par
« Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ? ». Ce vers de Racine exprime sans doute bien ce que semblent ressentir les nombreux commentateurs des propos tenus avant-hier par Didier Robert, encore considéré jusque-là par un certain nombre comme le jeunot moderne de service, celui qui avait su débarrasser la droite réunionnaise de son plus vieux démon : le mépris de soi, la tendance à se rabaisser et à écraser son identité devant celle de l’ancienne métropole coloniale. Mauvais calcul : pour M. Robert, la langue créole, l’identité et la culture réunionnaises constituent des « combats d’arrière-garde ».
A l’appui de ces affirmations, des arguments débiles — au sens étymologique : « faible » et dans notre langue : « fay » — bien connus, comme ressurgis des années 1970. Comme, par exemple, que le créole est appris « à la maison », et même, nous dit notre grand biologiste, « à la naissance ». Et que, de ce fait, il ne serait pas nécessaire de l’apprendre à l’école. Celle-là, on l’a déjà entendue… et d’ailleurs, dans la même bouche. C’était, on s’en souvient, lors de la campagne dirigée contre la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). La culture, disait-on, ne devait pas « être enfermée entre quatre murs », mais « être dans la rue », bref, laissée à l’état de nature où, selon M. Robert, elle est faite pour prospérer. Débile, on vous dit, faible, fay. Parce qu’à ce compte-là, les Français, les Anglais, les Allemands, les Russes et les autres devraient se dispenser d’enseigner leurs langues respectives. Le Louvre, la National Gallery, le Germanisches Museum et le Musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg devraient tous fermer leurs portes pour ne pas « enfermer » les cultures nationales de leurs États et de leurs peuples.
Mais c’est bien là le problème : ce que M. Robert a voulu nous dire avant-hier, c’est que notre langue et notre culture sont finalement inférieures ou, pour paraphraser la formule bien connue, « un peu moins égales » à la culture de l’ancienne métropole coloniale. Ce point de vue ne surprendra que ceux qui croient que tout ce qui brille est or, et qui s’étaient persuadés que le plomb de la mentalité coloniale avait été transmuté en métal noble par l’éclat relatif de la jeunesse et du sourire de l’ancien maire du Tampon.
On pourrait se demander, en revanche, ce que pensent tous ceux qui, défenseurs affirmés et militants du créole, de l’identité et de la culture réunionnaises, se sont mis au service de la pyramide inversée. On pense évidemment à Ziskakan — c’est-à-dire au modèle réduit qui gravite aujourd’hui autour de Gilbert Pounia — devenu depuis un moment la fanfare de cette gigantesque mairie qu’est désormais l’institution régionale. On pense aussi à certain artiste moins connu qui « tangolait » allègrement en KWZ et affirmait, après le fracas de la bataille, avoir voté Didier Robert parce qu’il était « de gauche » [sic] et que, justement, « Didier » était, lui, un vrai défenseur de la créolité… et que Jacqueline Farreyrol, qui parle bouses de vaches, caca et autre vocable de niveau couche-culotte, était une grande poétesse. Mais on ne se le demande pas vraiment, en fait. Parce qu’en réalité, on sait que tout ce petit monde dort dans le vil argent de la Région, ou se verrait bien y casser un sommeil. Et se censurera donc sans que l’on ait besoin de lui couper la parole et les vivres. On ne se le demande pas, parce qu’au fond, on s’en fiche. La rentrée dans le rang des anciens révolutionnaires ou le repos prématuré des guerriers de la jeune génération est dans l’ordre des choses. Il y a des écrivains, des musiciens, des artistes du séga-maloya qui battent, krazent et pilent sans se faire acheter. Il y a, aussi, ce chant nouveau qui monte des banlieues d’un art devenu pyramidal et sclérosé par le fric. Celui des rappeurs, des slameurs, des artisans de la vraie modernité, qui feront assez de dézord pour éveiller le corps d’une culture que l’on est en train d’empoisonner.
GGL
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