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6 avril 2011, par
Une lecture attentive de la presse et une certaine connaissance des questions liées à la mondialisation dans l’aire occidentale de l’océan Indien. Il fallait au moins cela pour trouver et comprendre à peu près le petit encart — étrangement non signé — dans “Le Quotidien” d’hier, et se faire ainsi une idée de l’action de la Région dans le dossier décisif des Accords de partenariat économique (APE). Ce petit papier, donc, nous apprend que Frédéric Cadet, vice-président chargé des Relations internationales et de l’Innovation, s’est rendu « en fin de mois dernier » à Maurice, afin d’ y assister à un atelier consacré aux Accords de partenariat économique.
Un optimiste y verrait un progrès : il y a un tout petit peu plus d’un an, Mme Ramassamy, interrogée à la radio par un auditeur, affichait une ignorance complète de l’enjeu… à tel point que la charitable animatrice “Lilou” dut lui expliquer la signification des trois lettres composant le sigle. Mme Ramassamy est peu après devenue seconde vice-présidente de la Région...
Les APE, ce sont ces accords déterminants pour l’avenir de La Réunion signés le 31 août 2009 à Grand Baie, qui instaurent une zone de libre-échange entre l’Europe et un groupe de pays composé de Maurice, de Madagascar et des Seychelles. Une convention très favorable à l’Europe continentale, qui pourra inonder ces pays en voie de développement de ses produits manufacturés, tout en mettant la main à vil prix sur leurs matières premières.
Aux populations de ces États, on peut malheureusement prédire des conséquences comparables à celles des accords du même genre qui s’appliquent dans le monde entier sous la férule d’organisations internationales telles que le FMI ou la Banque mondiale : paupérisation, recul des droits sociaux, concentration des bénéfices du commerce entre des mains oligarchiques.
Pour La Réunion, qui est « l’Europe » dans la zone océan Indien, les APE risquent aussi d’avoir des effets catastrophiques : confrontées aux coûts de production plus bas, les industries réunionnaises, qui paient plus cher le travail parce que les Réunionnais se sont battus pour des salaires décents, ne supporteront pas la concurrence. Une concurrence qui, dans la perspective des accords, frappera aussi les services, principal secteur d’emplois des Réunionnais. En clair, les APE s’annoncent comme le cyclone de la mondialisation ultra-libérale qui pourrait porter un coup fatal à notre économie déjà plus que vacillante.
A franchement parler, le député européen Élie Hoarau est le seul, à La Réunion, à se démener pour informer, et pour tenter de palier aux dégâts dont sont porteurs ces traités, négociés dans des conditions où les Réunionnais n’ont pas eu voix au chapitre.
Mais M. Cadet n’a pas, loin s’en faut, abordé la rencontre internationale de Maurice comme un combat pour les intérêts de son île. M. Cadet « prend acte », M. Cadet « constate », M. Cadet « mesure les nécessités », etc.
Si l’on en croit le papier d’origine mystérieuse publié par notre confrère, la prise de position la plus affirmée de M. Cadet a consisté à « souhaiter contribuer à acter la création d’un comité inter-îles ». Diable ! Quand on « souhaite contribuer » à « acter » l’hypothétique fondation d’un hypothétique comité, cela veut dire en substance qu’on s’est contenté de regarder faire de loin, et qu’on se propose de continuer comme ça.
Et pour cause… en bonne recrue de l’UMP, M. Cadet est idéologiquement convaincu des bienfaits de la concurrence à outrance et des délocalisations.
Un parti-pris parfaitement en accord avec les décisions conservatrices prises en matière de recherche, où le vice-président de la Région a, entre autres, mis son véto au financement d’une thèse consacrée à l’identité réunionnaise, pourtant recommandée par l’institution universitaire.
Une posture cohérente : l’adhésion à l’ultralibéralisme a pour corollaire évident l’assimilationnisme culturel… car il est plus aisé d’imposer un modèle économique qui n’a ni patrie, ni âme et ni scrupules, là où on a déjà dégradé le sentiment d’appartenance, la mémoire et la conscience collectives.
GGL
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