Fusillade à Las Vegas : la revendication du groupe État islamique tombe à pic pour Donald Trump

3 octobre 2017, par J.B.

Hier, une fusillade a fait au moins 59 morts à Las Vegas aux États-Unis. Un individu a tiré sur la foule depuis sa chambre d’hôtel avant de se suicider selon la version officielle. C’est la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis en temps de paix. Quelques heures après les faits, le groupe Etat islamique a revendiqué cette attaque. Les enquêteurs doutent de son appartenance à ces terroristes qui étaient soutenus par le gouvernement des États-Unis avant d’échapper à son contrôle.

Cette revendication apparaît en effet bien commode pour détourner l’attention de la véritable cause de cette catastrophe. Aux États-Unis, les armes à feu sont en vente libre. Les policiers disent d’ailleurs avoir trouvé un véritable arsenal dans la chambre d’hôtel du tireur : 16 armes transportées dans 10 valises dont plusieurs fusils à lunette. Si cela se vérifie, alors cela voudra dire que le tireur aura prémédité son acte de longue date.

C’est l’illustration d’un système en pleine crise. Dans un pays qui a érigé le capitalisme comme seule voie et dont les dirigeants n’ont de cesse de combattre les peuples qui tentent de construire une alternative à ce système, il est donc possible de transporter librement un arsenal de guerre sans être inquiété. Toutes les tentatives pour empêcher l’accès sans entrave à des armes à feu ont échoué. De cette politique résulte des drames, celui de Las Vegas atteint un sommet dans l’horreur.

Le choix de laisser circuler librement des armes à feu découle d’un attachement déraisonné à la propriété privée, une caractéristique du capitalisme. La justification invoquée par les partisans des armes à feu, c’est de donner les moyens aux citoyens de se défendre eux-mêmes s’ils sont menacés. C’est une grave dérive d’un système qui est pourtant défendu par de nombreux dirigeants dans le monde, notamment en Europe.

Tout cela est très inquiétant, car les États-Unis sont dirigés par un président qui promet la destruction d’un pays lorsqu’il s’exprime à la tribune de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies. Pour Donald Trump, la revendication de l’attaque par le groupe Etat islamique tombe à pic, elle évite toute remise en question d’une politique qui risque de mener le monde à la guerre.

J.B.

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  • Il y a ceux qui détiennent l’arme atomique et qui menacent de détruire tous ceux qui les attaqueraient eux et leurs alliés mais qui ne le feront que s’ils sont réellement attaqués . c’est le cas des USA mais aussi de la France et de l’Angleterre , de la chine et de la Russie , sans doute de l’Afrique du sud et d’Israël qui pratique ce que l’on nomme communément la dissuasion nucléaire .Et il y a ceux qui ne détiennent pas encore l’arme nucléaire et qui font tout pour la posséder tels que l’Iran , la Corée du Nord et peut être d’autre dictature du tiers monde qui n’hésiteront pas une seconde à l’utiliser lorsqu’ils la détiendront et seront en capacité de l’utiliser .

    Ceux qui mettent en danger la paix dans le monde ne sont pas les premiers , mais les seconds et il faut à tout prix les empêcher de réaliser leurs projets car l’usage de l’arme nucléaires par l’un de ses pays entrainerait une réaction des premiers qui pourrait légitimement les détruire entièrement pour les mettre hors d’état de nuire .

    Donald Trump ne menace la Corée du Nord de destruction que si celle ci fait usage de son arme nucléaire sur l’Amérique ou ses alliés . C’est un appel à la sagesse du président Nord Coréen et non une provocation . Mais il est probable que si celui ci persiste dans son projet , les américains réagiront non pas en rasant la Corée du nord sous un déluge de feu atomique ,mais en utilisant des moyens de guerre conventionnels à une échelle qui n’a jamais été utilisée jusqu’à présent.

    Les Usa ont démontré dans tous les conflits armés où ils étaient présents au cours des 30 dernières années combien l’utilisation d’armes non nucléaires pouvaient être destructrices et apporter la ruine de l’ennemi (on l’a vu en irak mais aussi en syrie). En continuant sur la voie de la menace , la Corée du Nord pourrait faire la cruelle expérience d’une destruction quasi totale , non pas par l’arme nucléaire , mais par des armes conventionnelles basées sur une technologie que seuls les américains et leurs principaux alliés sont capables de mettre en œuvre dans le monde aujourd’hui. Mais dans le cas de la Corée du Nord nous somme devant le cas d’une attitude suicidaire de tout un peuple qui est prêt à suivre son président dans sa folie jusqu’à la mort . Et dans ce cas il y a peut être d’autres moyens d’agir que de l’attaquer avec des armes conventionnelles . Les Nord Coréens pourraient réagir de manière différente et plus pacifique si la communauté internationale
    se mobilisait pour les venir en aide et les amener à un niveau de développement qui anéantirait le désir de puissance de leurs dirigeants et guérirait le complexe d’infériorité de leur président .

    Comment faire pour créer un mouvement de solidarité en faveur des Coréens du Nord au lieu des les rejeter et de les acculer au suicide comme nous le faisons actuellement ? La question devrait être posée sur les bancs de l’ONU , mais aussi ailleurs .


Témoignages - 80e année


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