Gestion des déchets, encore un sujet important qui démontre l’incapacité du Président de Région

9 mars 2021, par David Gauvin

La Réunion est submergée par ces déchets. D’année en année, les autorités prolongent les équipements existants dans l’attente des nouveaux modes de traitement. Le plan régional de prévention et de gestion des déchets de La Réunion est jugé comme inatteignable. Sur un sujet aussi sensible, le locataire de la Région a démontré de son incapacité.

Le gisement total des déchets à La Réunion s’élève à 4,3 millions de tonnes dont la plus grande partie sont les déchets inertes du BTP (2 Mt), puis viennent les déchets organiques ou non des activités économiques (1,8 Mt), enfin les déchets ménagers et assimilés (0,5 Mt). Le tonnage des déchets enfouis est de 505 000 tonnes hors déchets du BTP.

Le plan de gestion des déchets est passé du Département à la Région par la loi NOTRe. Pour mémoire, le PDEMA de 2011 prévoyait 3 axes Premièrement, le Plan est axé sur la prévention. En clair, l’objectif est de "réduire de 7% la production des déchets ménagers". "La réalisation de nombreuses actions de prévention permettrait d’atteindre un tonnage évité de 62 000 tonnes à l’horizon 2020". La valorisation est présentée comme étant le deuxième axe de ce Plan. Avec pour objectif d’"améliorer les performances de valorisation matière et organique afin de recycler 45% des déchets produits à l’horizon 2015 et 50% en 2020". Troisième axe : la maîtrise des impacts de traitements des déchets résiduels est présentée comme une priorité afin de "réduire les quantités à enfouir avec le choix du prétraitement mécano biologique des déchets résiduels et leur enfouissement". Mais il a prévu aussi 3 sites d’enfouissements associés à des usines de traitement.

La stratégie zéro déchet du Président de Région a annoncé un plan qui prévoit une réduction de la production des ordures ménagères résiduelles de 72 % en 2024 par rapport à celle de 2015 et de 88 % en 2030. La quantité d’ordures ménagères résiduelles par habitant et par an tomberait ainsi brutalement de 277 kg/habitant/an en 2015 à 72 en 2024 et 27 en 2030. A la lumière du retour d’expérience des territoires qui se sont engagés dans cette démarche, Il est plus raisonnable de penser qu’en mettant en place des mesures très volontaristes, La Réunion, dont le territoire est plus vaste et au profil moins homogène (rural, urbain et touristique à la fois, composé de cinq EPCI), atteigne un résultat déjà très ambitieux de 50 % de réduction à l’horizon 2030, soit environ 130 kg/hab./an.

La gestion des déchets est un sujet trop important pour le laisser dans les mains de ces gens-là. Par leur fantasme, ils ont fait perdre du temps au pays. D’ailleurs l’usine de traitement d’Ileva qui fait tant parler, ne sera pas suffisante pour le traitement des déchets résiduels. C’est ainsi que le président du SYDNE Michel Vergoz ressort le vieux projet de Virapoulle d’installer une usine de traitement des déchets à proximité du temple de Bois Rouge. La mobilisation doit s’organiser pour affirmer que d’autres solutions sont possible. Mais d’aucun doivent arrêter de chercher l’aval de Paris, pour que nous puissions enfin prendre notre responsabilité.

Le déchet le plus facile à éliminer est celui que l’on n’a pas produit.

Nou artrouv’

David Gauvin

A la Une de l’actuDidier Robert

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