Gilbert Annette fustige le pouvoir en place

5 novembre 2013, par J.B.

Gilbert Annette a accordé une interview à notre confrère le Quotidien, hier. On a l’impression qu’il a marché la veille sur la ke le chat, à un point tel que le titre de l’article c’est « Arrêtez de dire que nous sommes Français ! » qui se termine quand même par un souhait : « je n’ai pas milité toute ma vie pour être l’élu d’une région abandonnée par Paris » .

Ça cogne fort ! Commençons dans l’ordre. Il règle ses comptes avec Hollande : « Arrêtez de dire que nous sommes Français ! Je veux le dire à Hollande en face ». Voilà le Président socialiste prévenu ! Il a beau lancer l’armée aux trousses des islamistes. Il a failli s’attaquer à la Syrie. Annette pense qu’il pourra le désarçonner d’un seul direct du regard. Il profite pour lui tendre un uppercut de droite : « l’Europe libérale se montre plus équitable que le gouvernement socialiste »  ! Et un autre de gauche : « socialement, nous sommes dans une situation immonde et indigne de la France ». Si vous n’avez pas compris qu’il est en pétard, recommencez la lecture.

L’homme est vraiment amer après sa dernière visite en France où il est allé réclamer 60.000 contrats aidés à Michel Sapin. Il l’attend de pied ferme les 14 et 15 novembre. Cette fois, il sera sur son terrain de jeu. Et, il ne se prive pas pour anticiper quelques flèches. Il lui dira à son arrivée : « je suis ouvertement contre la gestion du traitement social du chômage par le gouvernement » . En parlant du chômage : « J’ai vu Sapin, je lui ai dit : c’est la compétence de l’Etat, c’est toi le responsable ». Toujours traumatisé par la situation sociale : « je sens que ça va péter et je ne veux pas me taire au prétexte que c’est un gouvernement ami ».

On a du mal à imaginer dans cette interview qu’il était à la tête du PS au moment de donner la Région à l’UMP qui a torpillé les projets-clés de La Réunion. On retiendra quand même qu’au détour d’une déclaration, il explique comment il a menacé d’exproprier de Châteauvieux qui a fini par lui vendre 50 ha de foncier à 1 euro le m2. Ce qui lui a permis de créer «  une zone qui accueille 1.500 personnes » , dit-il. La comparaison est trop belle avec la Reine-Maire de l’Ouest qui a préféré déclasser 45 ha en faveur du même propriétaire ; il s’en est tiré avec des millions de profits. On dit merci qui ?

J.B.


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