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25 mai 2011, par
« Nous assistons à la chute d’un second mur de Berlin ». C’est en ces termes que José Pinera, ancien ministre de l’économie du Général Pinochet employé à Washington dans les années 1990, saluait en 1997 la chute des “tigres” asiatiques. Pour cet apôtre du libre-échange, approuvé par le français Michel Camdessus (prédécesseur de M. Strauss-Kahn au FMI) et l’Américain Alan Greenspan, gouverneur de la banque fédérale américaine, les économies montantes de l’Asie du Sud-Est étaient issues d’un péché originel : elles étaient fondées sur une stratégie nationale de développement.
L’histoire économique nous apprend que la crise asiatique fut proprement décidée par les marchés et par les institutions financières internationales, dont le FMI, alors sous stricte tutelle américaine. Une mise en pratique de la doctrine de l’économiste américain John Williamson, qui préconisait de « provoquer délibérément des crises, afin de supprimer les obstacles politiques aux réformes ». Des commentateurs ont comparé les effets de cette gigantesque dépression économique à ceux d’une guerre.
En Corée, la classe moyenne a diminué de plus de moitié en quelques années. En Indonésie, en Thaïlande, aux Philippines, la crise a jeté des centaines de milliers de sans-logis et de paysans ruinés sur les routes, provoqué la fermeture de milliers d’usines, provoquant une explosion de la criminalité, de la prostitution et de la consommation de drogue. Des émeutes raciales contre les Chinois suivirent la crise alimentaire qui vint après l’effondrement de l’économie du pays ; l’islamisme radical a trouvé un terreau parmi les très pauvres en Indonésie et dans le sud des Philipines ; les feux de la guerre ethnique se sont allumés.
Le contenu des sinistres « réformes » demandées en échange d’une aide économique limitée est bien connu : les États émergents d’Asie ont dû céder à vil prix les fleurons de leurs mines, de leurs industries et de leurs services, et permettre aux multinationales de mettre la main sur des portions immenses de terres arables. Spoliation, chômage, ruine et chaos : les blessures causées par la guerre économique ne sont pas moins profondes que celles que laissent des conflits armés proprement dits. Mais faire la guerre économique, pour les grandes puissances et les multinationales, ne signifie pas cesser de faire la guerre tout court.
C’est bien ce scénario qui semble se dérouler en Libye, pays riche en pétrole de bonne qualité. Aux yeux des grands intérêts économiques, le régime de Mouammar Kadhafi pèche moins par ses violations des droits de l’Homme que par son économie fortement nationale, son œuvre impressionnante de développement économique et social, et son engagement sur la scène internationale. La chose était bien connue des pétroliers : la Libye était le pays le plus « difficile », c’est-à-dire celui qui faisait payer le plus cher l’exploitation de son pétrole par les compagnies étrangères. Avec les revenus du pétrole, Tripoli avait installé un régime certes autoritaire, mais fondé sur le droit d’accès gratuit aux services publics, l’égalité entre les hommes et les femmes, et une certaine efficacité dans la redistribution sociale. De plus, le pays s’était doté d’infrastructures modernes et performantes, réalisant les prouesses que l’on sait dans le domaine de l’irrigation de la part désertique de son territoire. Enfin, la Libye imprimait depuis longtemps une dynamique forte à l’Unité africaine.
Un engagement qui est allé du soutien décisif à Nelson Mandela et à l’ANC dans les années 1980, au financement tous azimuts d’infrastructures qui vont de l’eau potable au lancement de satellite, en passant par la renaissance des institutions de l’Unité africaine… En finançant un gouvernement de « transition » composé d’anciens officiers et d’un tortionnaire notoire, l’Europe et les entreprises pétrolières pompent déjà à prix d’ami l’or noir de la Cyrénaïque. Les grandes puissances, États-Unis et France en tête, se moquent bien de ce que l’on fait aux droits civiques, aux libertés publiques, aux femmes et aux enfants, dans les pays sur lesquels elles ont une influence. La "démocratie" ne règne pas plus, et sans doute moins, en Colombie, au Guatemala, au Pakistan, en Arabie saoudite ou dans l’espace françafricain. Ces adeptes bien sélectifs de la "démocratie" n’hésitent d’ailleurs pas à aider à l’écrasement par les armes de mouvements populaires qu’ils ne peuvent pas contrôler, comme ce fut le cas au Bahreïn. Leur adversaire n’est pas la « dictature » : l’ennemi, c’est avant tout le développement des nations du Sud, dont la montée en puissance gêne l’expansion de leurs intérêts. Et derrière la Libye, c’est aujourd’hui l’unité africaine, ainsi qu’une certaine idée du Tiers-monde, que l’on cherche à abattre.
GGL
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