Habitat social : nouveaux signaux d’alarme

8 décembre 2004

(Page 2)

Lundi dernier, plusieurs personnes en danger et en quête de logement depuis de nombreux mois ont manifesté de manière symbolique à Saint-André pour être entendues.
Le même jour, des locataires d’un lotissement social qui craignent de perdre leur logement à Saint-Pierre se sont mobilisés pour exprimer leur inquiétude.
Enfin, toujours lundi, une trentaine de personnes se sont retrouvées sans abri à la suite d’un incendie de sept cases au Port et le relogement de ces personnes pose de gros problèmes.

Les circonstances - on peut difficilement parler de “hasard” en la matière - ont donc fait que trois signes alarmants de la crise de l’habitat social à La Réunion ont été donnés le même jour, dans trois communes réunionnaises. Cette actualité confirme de façon dramatique le cri d’alarme déjà lancé le lundi 22 novembre dernier par “Témoignages”.
Plus de 20.000 logements sont classés insalubres et un grand nombre de domiciles sont sur-occupés. Il y a donc un manque crucial de logements décents pour les familles les plus fragiles dans l’île. Et, fait aggravant, le rythme de construction de logements sociaux, déjà insuffisant, s’essouffle.

Cette situation est génératrice de tensions sociales et de conflits au sein des familles. L’État doit d’urgence faire face à ses responsabilités. Le droit des Réunionnais au logement doit être respecté.
Il faudrait pour cela qu’il commence à appliquer les propositions réunionnaises émises en mai 2003 lors de la Semaine de l’Habitat qui visait à relancer une filière sérieusement à la peine depuis la fin des années 90. Nous le répétons : faute de donner une suite favorable à ces propositions, la filière habitat social est menacée d’un marasme sans précédent.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus