Halloween, un produit toxique

30 octobre 2020, par Julie Pontalba

Dans beaucoup d’écoles primaires, les enseignants organisent des manifestations ayant pour thème : Halloween. C’est récent. Cela interroge : pourquoi le monde de l’enseignement a laissé se développer une telle marchandise ?

Le phénomène Halloween s’affiche dans les commerces, en pâtisseries, dans les restaurants… et se décline dans les objets mis en vente. Le décor est classique : chapeaux pointus, toiles d’araignées, lanternes suggestives, masques de sorcières, jambes et têtes coupées… La cible préférée des marketeurs ce sont les enfants. On se déguise. On cultive la peur. A la fin, on distribue des bonbons. On joue aux méchants que l’on récompense avec des sucreries et boissons sucrés.

Cela se passe à La Réunion, décrite par l’Historien Prosper Eve dans « Ile à peur ». Cela se passe dans un pays qui connaît un taux de diabète des plus élevés au monde. Cela se passe dans un pays où le rapport à la citrouille tient lieu de sacré dans certaines cérémonies.

Cela se passe dans un pays où notre Gran Mere Kal aurait pu ré-enchanter l’Enfance à l’infini. Contes, dessins, jeux éducatifs,… Au contraire on se situe dans un phénomène toxique où les bénéfices commerciaux se nourrissent de sucreries, de peurs multiples et de ressentiments des enfants qui n’ont pas de moyens de s’offrir la vitrine Halloween. L’Ecole doit-elle continuer à devenir le vecteur de la transmission de ce virus commercial ?

Julie Pontalba

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