Heureusement ce n’était pas un cyclone

2 janvier 2016, par J.B.

À La Réunion, le passage de la nouvelle année s’est fait sous le signe de la vigilance. Météo France avait en effet lancé l’alerte, qui a déclenche le passage en vigilance fortes pluies.

Les intempéries ont particulièrement touché la commune de Saint-Philippe. La station du Baril a relevé plus de 900 millimètres de précipitation en 24 heures, soit près d’un mètre d’eau. La ville s’est retrouvée totalement enclavée. La route nationale était coupée au Nord et au Sud. Plusieurs familles ont dû être évacuées. Une soixantaine de personnes a trouvé refuge dans un centre d’hébergement d’urgence. Le maire a demandé que sa commune puisse bénéficier d’un arrêté de catastrophe naturelle.

Cet épisode pluvieux a rappelé la vulnérabilité de notre île à l’eau qui ruisselle. Comme à chaque forte pluie, les radiers étaient des dangers. Leur remplacement par des ouvrages permettant le franchissement en toute sécurité des ravines devrait être une priorité. Mais d’autres choix sont faits, notamment pour privilégier la construction d’une route en mer entre Saint-Denis et La Possession. Toutes les sommes englouties dans la mer manqueront pour réaliser enfin une liaison sécurisée entre le Nord et l’Ouest de l’île, qui ne peut pas passer par le littoral. La route en mer dite NRL est en effet condamnée à subir le choc des cyclones et la montée du niveau de la mer.

Dans le monde, l’année 2015 s’est terminée par des phénomènes climatiques exceptionnels. Au Pôle Nord, les températures étaient supérieures de 20 degrés à la normale et il ne gelait pas. À Montreal au Canada, il faisait 15 degrés en plein hiver. À New York, le thermomètre est monté au-dessus de 20 degrés à la fin du mois de décembre. Ailleurs dans le monde, des températures plus élevées que la norme ont favorisé des feux de forêt aux États-Unis, en Espagne et en Australie.

La Réunion est une île située sur la même planète que ces pays. Elle sera donc touchée par les conséquences du changement climatique. Plutôt que de tout investir dans une route qui sera détruite par la mer, la raison impose de protéger la population des dangers de l’eau qui ruisselle.

J.B.

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